La dépendance des Gazaouis à l’électricité prend une nouvelle dimension avec la fermeture de l’unique centrale électrique de la bande de Gaza, suite au siège imposé par Israël. Depuis lors, la population se retrouve dans un défi constant pour recharger leurs téléphones afin de rester en contact avec leurs proches. Cette situation désespérée pousse les Gazaouis à s’organiser et à faire la queue dans les rues pour bénéficier d’une source d’énergie temporaire.
Dans ces moments de calme, où les frappes israéliennes sont momentanément suspendues, les multiprises sont installées dans les rues et alimentées par les batteries des voitures encore en circulation. Les files d’attente s’allongent et les Gazaouis attendent patiemment leur tour pour recharger leur téléphone.
L’importance de ces recharges va bien au-delà de simples conversations téléphoniques. Pour beaucoup de Gazaouis, ces appels sont un moyen de rassurer leur famille et leurs proches, de s’assurer qu’ils sont en sécurité dans un environnement précaire et dangereux. Certains d’entre eux ont eu leur maison détruite et craignent pour la vie de leurs proches. Pour eux, chaque pourcentage de batterie est précieux et représente une chance de rester connecté à leurs proches.
Mais la crise de l’électricité ne se limite pas aux rechargements de téléphones. Les coupures d’électricité se répercutent sur tous les aspects de la vie quotidienne à Gaza. Les infrastructures essentielles, telles que les hôpitaux et les systèmes d’approvisionnement en eau, sont désormais tributaires de générateurs de secours, qui, à leur tour, sont alimentés par un carburant de plus en plus rare. Cette situation aggravée par la pénurie d’eau, qui est distribuée seulement tous les deux jours pendant quelques heures, met en péril la santé et le bien-être de la population.
Il s’agit d’une situation catastrophique pour les 2,4 millions de Gazaouis, qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. La question de l’électricité devient une question de vie ou de mort, car elle affecte non seulement les communications, mais aussi l’accès aux soins de santé, à l’eau potable et à d’autres besoins essentiels.
Face à cette crise, la communauté internationale doit prendre des mesures pour soulager les souffrances du peuple de Gaza. Il est impératif de mettre fin au siège et de permettre le fonctionnement normal de l’unique centrale électrique de la région. De plus, des mesures doivent être prises pour assurer un approvisionnement régulier en énergie, en eau et en autres ressources essentielles à la population de Gaza.
En attendant, les Gazaouis continueront de faire la queue et de chercher des alternatives pour recharger leurs téléphones et rester en contact avec leur famille. Cette situation d’urgence rappelle l’importance cruciale de l’électricité dans nos vies modernes et met en lumière l’injustice d’une population qui est privée de ce droit fondamental.