Parmi les actualités internationales les plus récentes, le compromis trouvé au Mali concernant le rapatriement des équipements des Casques bleus tchadiens est un sujet qui retient l’attention. Ce mercredi 18 octobre, un accord a en effet été conclu pour résoudre le différend entre l’armée tchadienne et les autorités maliennes, qui bloquait le désengagement du contingent tchadien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Le désengagement de la MINUSMA des bases d’Aguelhoc et de Tessalit, situées dans la région de Kidal, est en cours depuis le lundi 16 octobre. Ces bases, tout comme celle de Kidal, que la MINUSMA doit quitter le mois prochain, sont convoitées à la fois par l’armée malienne et par les groupes rebelles régionaux. Les deux parties exerçaient donc une pression considérable sur la mission onusienne pour qu’elle se retire au plus vite.
Cependant, le rapatriement des équipements tchadiens de Tessalit posait problème. Une partie du contingent avait déjà été rapatriée en début de semaine par voie aérienne, mais l’armée tchadienne refusait de retirer ses hommes présents à Aguelhoc et Kidal sans la garantie que les véhicules et les armes utilisés pendant leur déploiement restent également sous leur contrôle.
Pour compliquer davantage la situation, les autorités maliennes bloquaient depuis le 24 septembre les convois logistiques destinés à rapatrier ces équipements par voie terrestre. La raison invoquée était la situation sécuritaire dans la région, marquée par l’offensive de l’armée malienne en direction de Kidal. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait déclaré que les autorisations de transport seraient accordées en fonction de l’amélioration de la situation.
Face à ces obstacles, des tensions sont apparues entre les trois parties : le Mali, la MINUSMA et le Tchad. L’armée tchadienne avait déjà averti les autorités maliennes la semaine dernière que le retrait de ses troupes ne pourrait pas respecter les délais prévus. De son côté, la MINUSMA, tout en exprimant sa volonté de respecter le calendrier de retrait, s’inquiétait également des retards potentiels causés par ce blocage. Le ministre malien Abdoulaye Diop avait rappelé à la mission onusienne son « obligation » de respecter les délais fixés.
Finalement, un compromis a été trouvé le mercredi 18 octobre au soir. Selon les informations fournies par l’état-major et le ministère tchadien de la Défense, les équipements de l’armée tchadienne seront rapatriés par voie terrestre. Certains camions partiront directement des camps de la région de Kidal avec le matériel jugé « essentiel ». En parallèle, tous les soldats tchadiens seront rapatriés par voie aérienne. Quant aux camions qui attendent toujours à Gao, ils partiront ultérieurement pour récupérer le matériel jugé « non essentiel », une fois que les autorités maliennes donneront leur autorisation.
Il est important de noter que cette résolution de la situation a été saluée par les sources officielles tchadiennes, qui soulignent que « tout va bien entre le Mali et le Tchad ». En revanche, l’état-major malien n’a pas répondu aux sollicitations des médias.
Cette actualité montre une fois de plus les défis et les complexités auxquels sont confrontées les missions de maintien de la paix et les pays hôtes dans des zones de conflit. Elle souligne également l’importance de la diplomatie et du dialogue pour parvenir à des compromis et résoudre les différends, afin de garantir la sécurité et la stabilité régionales.