Alsu Kurmasheva, journaliste américaine travaillant pour Radio Free Europe, a été arrêtée en Russie en juin 2023 et inculpée pour avoir omis de se déclarer en tant qu’agent étranger. Cette arrestation est une nouvelle illustration de la répression croissante envers les journalistes indépendants en Russie.
Selon son employeur, Alsu Kurmasheva était en Russie pour une urgence familiale lorsque les autorités l’ont arrêtée à Kazan. Ses passeports américain et russe ont été confisqués, l’empêchant de quitter le pays. Elle a depuis été inculpée pour collecte d’informations militaires sur les activités russes via Internet et diffusion de campagnes de désinformation visant à discréditer la Russie.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a rapidement réagi en appelant à la libération immédiate d’Alsu Kurmasheva et à l’abandon de toutes les poursuites. Le CPJ souligne que le journalisme n’est pas un crime et dénonce la volonté de la Russie d’étouffer la liberté de la presse indépendante.
Cette arrestation survient quelques mois après celle du journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, également détenu en Russie pour des accusations d’espionnage. La situation alarmante des journalistes étrangers en Russie soulève des inquiétudes quant à la protection de la liberté de la presse dans le pays.
Alsu Kurmasheva est une journaliste expérimentée qui a couvert pendant de nombreuses années les minorités ethniques du Tatarstan et du Bashkortostan en Russie. Son arrestation suscite l’indignation au sein de la communauté journalistique internationale et souligne l’importance de protéger les droits et la sécurité des journalistes.
Il est crucial que la communauté internationale maintienne la pression sur la Russie pour la libération de ces journalistes et qu’elle s’engage en faveur de la liberté de la presse partout dans le monde. Les journalistes jouent un rôle essentiel dans la démocratie en offrant une information indépendante et critique, et leur sécurité et leur liberté doivent être garanties.