Le climat politique à Madagascar est actuellement tendu en raison de la campagne électorale présidentielle. Parmi les treize candidats en lice, onze d’entre eux dénoncent une inégalité de traitement de la part des pouvoirs publics. De plus, les ambassades étrangères ont exprimé leur préoccupation quant à « l’usage disproportionné de la force » lors de la dispersion des manifestations de l’opposition. Face à cette situation, toutes les attentions se tournent vers le président sortant, Andry Rajoelina, candidat à sa réélection.
Lors d’une interview exclusive accordée à RFI et France 24, Andry Rajoelina a été interrogé sur diverses polémiques entourant sa candidature. Tout d’abord, il a dû répondre aux accusations de l’opposition selon lesquelles il chercherait à empêcher la tenue des élections. Le président sortant a catégoriquement nié ces allégations, affirmant qu’il encourageait un processus démocratique transparent.
Une autre polémique concerne la double nationalité d’Andry Rajoelina. Certains contestent sa légitimité à se présenter en raison de sa nationalité française. Le président sortant a répondu en soulignant qu’il avait renoncé à sa nationalité française et qu’il était pleinement éligible à la présidence.
Le président du Sénat a également affirmé avoir été victime de menaces en raison de sa position critique envers le gouvernement. Andry Rajoelina a déclaré qu’il n’était pas au courant de telles menaces et qu’il condamnait toute forme de violence ou d’intimidation.
En outre, les autorités malgaches sont accusées d’utiliser un logiciel espion appelé Predator pour surveiller les opposants politiques. Andry Rajoelina a nié toute implication dans cette affaire et a affirmé qu’il soutenait la liberté d’expression et la protection des droits de l’homme.
Enfin, Andry Rajoelina a également été interrogé sur son acquisition de la nationalité française. Il a expliqué que cette décision avait été prise dans le cadre de ses activités professionnelles à l’époque, mais qu’il avait renoncé à cette nationalité en faveur de sa nationalité malgache.
Dans l’ensemble, Andry Rajoelina a répondu à ces polémiques en affirmant son engagement envers la démocratie et la transparence. Il a également souligné son soutien à la liberté d’expression et la protection des droits de l’homme. La campagne électorale à Madagascar continue donc de susciter des débats et des tensions, mais les électeurs auront le dernier mot lors du scrutin.