« Grève illimitée des enseignants universitaires au Cameroun : la revendication urgente du paiement de la prime spéciale de modernisation de la recherche »

Titre : Les enseignants des universités camerounaises entament une grève illimitée pour revendiquer le paiement de leur prime spéciale

Introduction :
Au Cameroun, le secteur de l’enseignement supérieur est confronté à une nouvelle crise alors que le principal syndicat des enseignants des universités d’État a appelé à une grève illimitée à partir du 16 octobre 2023. La mobilisation des enseignants tourne autour de l’amélioration de leurs conditions de travail, avec en tête de liste la revendication du paiement sans délai de la troisième tranche de la prime spéciale de modernisation de la recherche. Zoom sur les raisons et les enjeux de cette grève.

Les raisons de la grève :
Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a mis en avant le retard dans le versement de la prime spéciale de modernisation de la recherche, instituée en 2009. Cette prime, résultat de négociations entre les enseignants et le gouvernement, vise à soutenir et à valoriser la recherche au sein des universités camerounaises. Cependant, de nombreux enseignants n’ont toujours pas reçu cette prime, provoquant un mécontentement généralisé.

L’urgence de la situation :
Malgré un accord passé un mois auparavant avec le gouvernement fixant la date limite du 15 octobre pour le versement de cette prime, seulement 30% des enseignants ont été payés sur un effectif total d’environ 6 000 enseignants actifs. Cette situation a accentué le mécontentement des enseignants et a conduit à l’appel à une grève illimitée.

Les revendications du Syndicat national des enseignants du supérieur :
Outre le paiement de la prime spéciale, le Synes demande également plus de transparence sur l’état actuel de la dette académique et réclame la mise en place d’un calendrier de paiement à court terme. Les enseignants souhaitent obtenir des garanties quant au versement ponctuel de leurs salaires et primes afin de pouvoir exercer leur métier de manière sereine et efficace.

Les conséquences de la grève :
Cette grève illimitée des enseignants des universités d’État risque d’entraîner une perturbation majeure du fonctionnement des cours et des activités académiques. Alors que les amphis viennent de rouvrir pour la nouvelle année universitaire, ils pourraient se refermer brusquement, laissant les étudiants sans cours et compromettant leur progression académique. De plus, cette situation s’ajoute aux grèves déjà en cours dans l’enseignement primaire et secondaire, ce qui crée une crise éducative majeure au Cameroun.

Conclusion :
La grève illimitée des enseignants des universités d’État au Cameroun souligne l’urgence de résoudre les problèmes liés au paiement des primes et salaires des enseignants. Il est essentiel que le gouvernement prenne des mesures rapides pour garantir le versement ponctuel de ces montants, afin de préserver la qualité de l’enseignement supérieur dans le pays. Une solution équitable et durable doit être trouvée pour répondre aux revendications légitimes des enseignants et désamorcer la crise éducative qui affecte le Cameroun.