Le second tour de l’élection présidentielle en Équateur est imminent, opposant deux candidats aux visions politiques radicalement différentes. Luisa Gonzalez, avocate socialiste et dauphine de l’ex-président Rafael Correa, affronte Daniel Noboa, un jeune candidat libéral dont le père est un homme d’affaires influent dans le pays.
Ce duel est particulièrement attendu car il pourrait entraîner l’élection de la première femme à la tête de l’Équateur, ou bien le plus jeune président de l’histoire moderne du pays. Les électeurs sont donc nombreux à se rendre aux urnes, avec près de 13,4 millions d’électeurs attendus pour ce scrutin.
Cependant, ce second tour se déroule dans un climat de violence et d’insécurité croissantes. Près de 100 000 militaires et policiers seront déployés dans tout le pays pour assurer la sécurité du vote, après l’assassinat d’un des principaux candidats lors du premier tour.
Les enjeux de cette élection sont multiples. L’Équateur est confronté à une vague de violence liée au narcotrafic et à la criminalité organisée. Les institutions du pays sont fragilisées et la corruption endémique. Le prochain président ou la prochaine présidente aura donc la lourde tâche de faire face à ces problèmes et de relancer l’économie du pays.
Les deux candidats ont des programmes et des visions politiques très différentes. Daniel Noboa souhaite créer une grande agence du renseignement pour lutter contre la criminalité, tandis que Luisa Gonzalez propose plus de programmes sociaux pour prévenir la délinquance. Sur le plan économique, Gonzalez prône un État plus « solidaire » et égalitaire, tandis que Noboa défend une politique libérale et entrepreneuriale.
Le soutien de l’ex-président Rafael Correa à la candidature de Luisa Gonzalez ajoute une dimension supplémentaire à cette élection. Correa, qui est en exil et condamné pour corruption dans son pays, occupe actuellement le poste de conseiller de Gonzalez.
Les sondages montrent que ce duel est très serré et la polarisation politique entre le bloc corréiste et les autres forces politiques du pays rend les résultats incertains. De plus, aucune force ou parti ne dispose de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, ce qui compliquera l’adoption de nouvelles lois et mesures.
Dès lors, l’Équateur attend avec impatience les résultats de cette présidentielle, craignant une escalade de la violence et de l’insécurité si les problèmes du pays ne sont pas rapidement résolus. Le nouveau président ou la nouvelle présidente devra faire face à de nombreux défis et trouver des solutions pour relancer le pays sur la voie du progrès et de la stabilité.