Titre : Alléger progressivement l’état de siège en RD-Congo : déception et soutien au sein de la société civile
Introduction :
La décision du Président Félix Tshisekedi d’alléger graduellement l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en République démocratique du Congo suscite des réactions contrastées au sein de la société civile. Alors que certains expriment leur déception quant à cette décision, d’autres la soutiennent en mettant en avant les progrès réalisés pendant cette période exceptionnelle.
Déception dans la société civile de Goma :
La société civile de Goma, dans la province du Nord-Kivu, se dit déçue de la décision du Président de la République. Marion Ngavho, président de la société civile de la ville, estime que le chef de l’État a dépassé les recommandations de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège. Selon lui, la majorité des participants avait opté pour sa levée pure et simple et le retour immédiat des autorités civiles.
Soutien de la société civile de Rutshuru :
En revanche, la société civile de Rutshuru soutient la décision du Président Tshisekedi. Pour Jean-Claude Bambaze, cette mesure est nécessaire compte tenu de l’agression que subit la province du Nord-Kivu. Il reconnaît toutefois des ratés pendant l’état de siège, mais souligne que des actions ont été entreprises pour réduire la fraude minière, restaurer la cohésion ethnique et lutter contre les groupes armés.
Insatisfaction en Ituri :
En Ituri, la décision de maintenir l’état de siège est jugée contre l’inspiration de la population. Eugénie Fwambe, membre de la société civile de la province, affirme que l’état de siège a perdu sa substance et que la population attendait le retour des autorités civiles et une véritable paix. Elle exprime sa déception face à deux années sans résultats probants sur le terrain.
Conclusion :
La décision du Président Félix Tshisekedi d’alléger graduellement l’état de siège en RD-Congo divise la société civile. Alors que certains expriment leur déception face à cette décision, d’autres soutiennent la nécessité de maintenir cette mesure pour faire face aux défis sécuritaires. La question de la sécurité reste un enjeu majeur dans ces provinces de l’Est du pays, et il appartient aux autorités de trouver un équilibre entre la lutte contre l’insécurité et le respect des droits et aspirations de la population.