Les relations entre Israël et l’Afrique entre 1958 et 1973 : un héritage complexe à décrypter
Les relations entre Israël et l’Afrique entre 1958 et 1973 ont été marquées par une coopération étroite et une solidarité mutuelle. Sous l’impulsion de Golda Meir, ministre des Affaires étrangères puis Premier ministre, Israël a apporté son soutien aux pays africains nouvellement indépendants en leur fournissant une assistance technique et en formant des milliers de jeunes africains dans différents domaines.
Ces relations étaient basées sur une compréhension commune des défis du développement rapide et sur le partage d’un passé de souffrance. Golda Meir soulignait d’ailleurs l’importance de cette solidarité en citant les propos de Théodor Herzl qui exprimait le désir de voir la rédemption des Africains après celle des Juifs.
Pourtant, avec les tragiques événements en cours entre Israël et la bande de Gaza, les relations entre l’Afrique et Israël sont devenues plus complexes et difficiles à décrypter. Il est maintenant difficile de déterminer si les gouvernements africains soutiennent Israël, tandis que les peuples africains s’identifient plutôt au peuple palestinien.
Cette situation témoigne de la multitude de nuances qu’il faut prendre en compte pour éviter de simplifier à l’excès. Certains soutiens à la cause palestinienne en Afrique reposent sur des considérations religieuses, certains musulmans se sentant solidaires des Palestiniens majoritairement musulmans. D’autres soutiens sont motivés par une réaction aux injustices subies par le peuple palestinien ou par une opposition aux actions violentes du Hamas. Il existe même des soutiens à la Palestine simplement en réaction au soutien des États-Unis et de l’Occident à Israël.
Il est également important de ne pas confondre les peuples et leurs dirigeants dans ce débat. Les gouvernements africains qui se rangent du côté des Palestiniens ou d’Israël le font parfois pour des motivations intéressées, comme la recherche de sécurité ou la reconnaissance du ventre.
Il est indéniable que les relations entre Israël et l’Afrique entre 1958 et 1973 étaient empreintes de respect mutuel et de bonne volonté. Cependant, il est important de reconnaître que les événements actuels ont complexifié ces relations et rendent difficile leur évaluation. Il reste à espérer que les deux parties pourront trouver un terrain d’entente pacifique pour préserver l’héritage de cette collaboration passée et construire un avenir meilleur pour tous.