Le lancement de la campagne présidentielle à Madagascar a été marqué par des rebondissements surprenants. Le président du Sénat, Hérimanana Razafimahefa, qui avait initialement renoncé à exercer les fonctions de chef de l’État par intérim, a fait volte-face dans une lettre adressée à la Haute Cour constitutionnelle. Il se dit désormais prêt à assumer ce rôle, invoquant une dégradation du contexte politique dans le pays.
Dans cette lettre, Hérimanana Razafimahefa remet en cause sa décision de renoncer à la présidence par intérim, affirmant avoir été contraint de le faire sous la pression du camp d’Andry Rajoelina. Il estime que la situation politique à Madagascar est préoccupante et qu’en tant que président du Sénat, il est le seul à pouvoir assurer la fonction de chef de l’État en période de crise, conformément à la Constitution. Sa décision vise à garantir des élections libres et acceptées par tous.
Pendant ce temps, Andry Rajoelina a lancé sa campagne présidentielle en banlieue de la capitale, devant une foule de partisans. Il a réfuté les accusations de menaces contre Hérimanana Razafimahefa, affirmant qu’il s’agit simplement d’une affaire interne au parti. Rajoelina souligne qu’il n’y a aucune pression exercée et que Razafimahefa fait partie de leur parti politique, ce qui implique le respect des règles internes.
La situation politique à Madagascar reste tendue et le sort des élections présidentielles est incertain. Les prochains mois seront décisifs pour le pays, et il est crucial d’assurer un processus électoral transparent et équitable pour restaurer la confiance du peuple malgache.
En conclusion, les rebondissements politiques lors du lancement de la campagne présidentielle à Madagascar ont attiré l’attention sur les tensions et les enjeux de cette élection. La décision de Hérimanana Razafimahefa de reprendre son rôle de chef de l’État par intérim suscite des interrogations sur les coulisses du pouvoir et les pressions politiques en jeu. Reste à savoir comment cette situation évoluera dans les prochains mois et quel impact cela aura sur le processus électoral.