« Menace sur la liberté de la presse à Ouagadougou : les journalistes burkinabè mobilisés contre un projet de loi controversé »

À Ouagadougou, la communauté des journalistes est actuellement préoccupée par un projet de loi qui suscite de vives inquiétudes quant à la liberté de la presse dans le pays. Présenté lors du dernier Conseil des ministres, ce projet de loi donne au chef de l’État le pouvoir de nommer directement le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), une institution chargée d’attribuer et de retirer des fréquences aux médias.

Cette annonce a rapidement suscité de nombreuses réactions, et les représentants des Organisations professionnelles des médias se sont réunis lors d’une conférence de presse à Ouagadougou pour exprimer leur forte opposition à ce projet. Selon eux, cette réforme serait une remise en cause de l’indépendance de l’institution et de sa capacité à prendre des décisions de manière autonome.

D’un côté, les défenseurs du projet de loi, comme le ministre de la Communication Jean-Emmanuel Ouedraogo, soutiennent que cette réforme permettrait une meilleure flexibilité et une stabilité accrue du CSC. Ils affirment également qu’elle élargirait le champ d’intervention de l’institution, qui inclurait désormais la régulation des médias traditionnels et des réseaux sociaux.

Cependant, pour les journalistes burkinabè, cette réforme est une atteinte à la liberté de la presse et une remise en question du droit à l’information. Ils craignent que la nomination directe du président du CSC par le chef de l’État ne compromette l’indépendance de l’institution et ne limite sa capacité à agir de manière neutre et impartiale.

Face à cette situation, les journalistes exercent leur droit à la liberté d’expression en demandant à l’Assemblée législative de rejeter ce projet de loi. Ils soulignent l’importance d’une presse libre et indépendante pour garantir une société démocratique et pluraliste.

Il est essentiel de prêter attention à ces débats et de soutenir la liberté de la presse dans tous les pays.