La répression policière lors de la manifestation des candidats à la présidentielle à Madagascar le 2 octobre 2023 a suscité une vive indignation et a attiré l’attention de la communauté internationale. Les images de gaz lacrymogènes se mêlant à la foule paisible et de personnes blessées en train d’être évacuées ont choqué le public.
L’objectif des candidats était de se réunir sur la Place du 13-Mai, lieu emblématique de toutes les contestations politiques de la capitale. Cependant, un important dispositif de forces de l’ordre a empêché leur rassemblement, tout en utilisant une force excessive. Les forces de l’ordre ont rapidement tiré des grenades lacrymogènes sur la foule, provoquant des blessures et des blessés parmi les candidats et les partisans présents.
Des arrestations ont également été effectuées, notamment dans la garde rapprochée du candidat Marc Ravalomanana. Ces actions agressives des forces de l’ordre ont sans aucun doute exacerbé les tensions et ont suscité la colère des candidats et de leurs partisans.
Cet incident violent survient dans un contexte où les candidats de l’opposition réclament des élections libres et transparentes et remettent en question la composition du gouvernement d’intérim, de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), les accusant d’être biaisés en faveur du président sortant, Andry Rajoelina.
Malgré cette répression policière, les candidats affirment qu’ils ne se laisseront pas décourager et continueront à lutter pour leurs revendications. Ils appellent leurs partisans à se réunir pacifiquement sur la voie publique jusqu’à ce que leurs demandes soient entendues.
Cet événement a également attisé les craintes de nouvelles manifestations et de troubles sociaux à Madagascar. Les forces de l’ordre restent prépositionnées dans le centre-ville et les commerçants maintiennent leurs grilles baissées par mesure de précaution.
Il est essentiel que la situation politique à Madagascar soit résolue de manière pacifique et que des mesures soient prises pour garantir des élections justes et transparentes. La violence et la répression ne font qu’aggraver les tensions et creuser le fossé entre les différents acteurs politiques.
Les yeux du monde sont tournés vers Madagascar, espérant des développements positifs et une résolution pacifique de la crise politique en cours. Il est important que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et constructif pour trouver des solutions et garantir un avenir démocratique pour le pays.