Le 30 septembre 2023, la journaliste engagée Samira Sabou a été arrêtée à son domicile à Niamey, au Niger, par des hommes en tenue civile. Depuis lors, ses proches, ses collègues et ses supporters sont dans l’attente de nouvelles, sans connaître son lieu de détention ni les raisons de son arrestation. Cette arrestation soulève de vives inquiétudes quant au respect de la liberté de la presse et des droits de l’homme dans le pays.
Samira Sabou, présidente de l’Association des blogueurs pour une citoyenneté active au Niger, est connue pour ses publications sur Facebook, dans lesquelles elle aborde des sujets sensibles et dénonce les injustices. Par le passé, elle a déjà été arrêtée à plusieurs reprises, même avant le coup d’État du 26 juillet, ce qui témoigne de sa détermination à rendre compte de la réalité et à défendre les droits des citoyens.
Depuis son arrestation, des associations et des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur préoccupation et ont appelé à sa libération immédiate et sans conditions. Son avocat a également saisi le procureur général de la République pour obtenir des informations sur sa situation.
Cette arrestation intervient dans un contexte où les journalistes et les activistes sont de plus en plus ciblés au Niger. Samira Sabou, victime d’une campagne de harcèlement en ligne ces dernières semaines, aurait même déposé plainte contre X. Même après le coup d’État, elle a été interpellée par un militaire pour ses publications sur les réseaux sociaux. Il est donc essentiel que les autorités du Niger révèlent le lieu de détention de Samira Sabou, lui permettent d’accéder à un avocat et à sa famille, et la libèrent sans délai.
Dans un État d’exception où la Constitution est suspendue, il est crucial de préserver les droits fondamentaux, notamment la liberté de la presse. Les journalistes jouent un rôle essentiel en informant la population sur la réalité du pays. Samira Sabou, engagée et déterminée, a montré à maintes reprises son désir de rendre compte de la vérité et de défendre les intérêts des citoyens. Il est donc impératif que les journalistes ne soient pas arrêtés avant ou après un coup d’État, et que leur droit d’informer soit respecté.
En conclusion, l’arrestation de Samira Sabou souligne la précarité de la situation des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme au Niger. Il est crucial que les autorités agissent dans le respect des droits fondamentaux, en révélant le lieu de détention de Samira Sabou, en lui permettant de bénéficier d’une assistance juridique et en la libérant sans délai. La liberté de la presse est un pilier essentiel de toute démocratie, et il est primordial de la préserver pour garantir un équilibre de pouvoir et une transparence dans la société.