L’IFTM Top Résa, le prestigieux salon du tourisme international, a ouvert ses portes à Paris aujourd’hui. Cet événement majeur rassemble les acteurs du secteur du tourisme du monde entier pour échanger sur les nouvelles tendances et les opportunités de développement. Parmi les initiatives remarquables qui ont émergé dans le cadre de l’incubateur de politiques publiques « Je m’engage pour l’Afrique », une vingtaine de jeunes africains ont travaillé pendant plusieurs mois sur des propositions visant à améliorer la qualité de vie et à développer les villes secondaires en Afrique. Parmi les projets mis en avant, c’est la ville d’Aného au Togo qui a concentré l’attention de ces jeunes innovateurs.
Située à seulement 50 kilomètres de la capitale Lomé, Aného est une ville côtière offrant des paysages idylliques composés de cocotiers et d’une magnifique réserve naturelle au bord du lac Togo. Malgré son potentiel touristique évident, la ville souffre d’un fort taux de chômage, ce qui limite son développement touristique. Les jeunes africains qui ont travaillé sur ce projet ont donc proposé la création d’un centre de formation pour les métiers de l’accueil, en mettant l’accent sur l’hôtellerie et la restauration. Cette initiative permettrait de combler le déficit de compétences dans ces domaines et offrirait de nouvelles opportunités d’emploi aux jeunes de la région.
Selon Marlène Békalé, consultante en affaires publiques et résidente du programme « Je m’engage pour l’Afrique », Aného a un potentiel énorme tant sur le plan culturel que naturel. Elle souligne l’importance de créer un lien solide entre les ressources locales et le développement économique pour faire de la ville un véritable lieu touristique. Kevin N’Chanda, un autre consultant en affaires publiques participant au projet, ajoute que « une ville ne naît pas touristique, elle le devient ». La création de ce centre de formation permettrait de développer l’attrait touristique d’Aného et de valoriser son patrimoine local.
Outre les enjeux de développement économique, les résidents d’Aného doivent également faire face à un défi crucial : la montée des eaux. En effet, des travaux d’aménagement côtier, réalisés il y a quelques années, ont permis de relancer l’activité touristique de la région. Cependant, cette dynamique est menacée par l’élévation du niveau de la mer. Marlène Békalé voit dans la création de ce centre de formation une opportunité de prolonger la dynamique touristique en sensibilisant les acteurs locaux à l’importance de la préservation de l’environnement et en incitant à la mise en place de mesures de protection côtière.
Le Togo a fait du tourisme l’un des secteurs clés de son développement futur, avec l’objectif ambitieux d’atteindre 1 million de visiteurs d’ici 2021. Malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19, le pays est déterminé à relancer son industrie touristique et à attirer de nouveaux voyageurs. Ainsi, des initiatives telles que la création d’un centre de formation à Aného pourraient jouer un rôle clé dans l’essor du tourisme local. En développant les compétences et en valorisant les atouts naturels et culturels de la région, le Togo s’engage sur la voie d’un développement touristique durable et prometteur.