Jeune migrant dormant dans un parc de Paris : quand la précarité s’invite dans la ville des lumières
La réalité des jeunes migrants isolés à Paris est loin d’être idyllique : chaque nuit, ils se retrouvent à la rue, à la recherche d’un endroit pour dormir. Parmi eux, environ 200 jeunes originaires d’Afrique de l’Ouest se retrouvent souvent au parc de Belleville, dans le nord de Paris. Après avoir vécu pendant plusieurs semaines dans une école désaffectée du 16e arrondissement, ils se sont une nouvelle fois retrouvés sans abri suite à sa fermeture en juin dernier.
La scène se déroule chaque soir. Alors que les terrasses des bars parisiens se remplissent et que les Parisiens profitent de leur soirée, ces jeunes migrants se dirigent vers le parc de Belleville. Discrètement, ils se saisissent de leurs affaires, dissimulées derrière des buissons et des bancs, et s’installent pour la nuit. Des matelas, des sacs plastiques, des couvertures sont leur unique confort pour passer la nuit.
Parmi ces jeunes, Mohamed, un Guinéen de 16 ans, est habitué à la vie à la rue. Depuis son arrivée en France en mars dernier, il a passé la plupart de ses nuits en plein air. D’abord sur l’esplanade de Bercy, puis dans l’école désaffectée du 16e arrondissement, et maintenant au parc de Belleville depuis plusieurs mois. Sa situation est loin d’être unique, de nombreux autres jeunes migrants se retrouvent dans la même précarité.
Ces jeunes migrants non accompagnés ont vécu dans l’école désaffectée pendant deux mois et demi, avant d’être évacués par les associations qui géraient le site. Mais cette fermeture a laissé de nombreux jeunes sans solution d’hébergement. En attendant la reconnaissance de leur minorité par les autorités, ils sont livrés à eux-mêmes, en errance dans les rues de Paris.
La nuit, ils trouvent refuge dans le parc de Belleville. Mais le matin, ils sont réveillés par la police et doivent plier bagage, nettoyer la zone et se préparer pour une nouvelle journée dans la précarité.
La situation de ces jeunes migrants met en lumière les difficultés de prise en charge des mineurs isolés à Paris. Les associations demandent une meilleure prise en charge de l’État pour ces jeunes en attente de reconnaissance de leur minorité.
Ce triste constat met en évidence l’urgence d’une action concrète pour venir en aide à ces jeunes en situation de grande vulnérabilité. Il est essentiel de mettre en place des réponses adaptées pour leur offrir un logement digne et un accompagnement social et juridique afin de les aider à reconstruire leur vie dans un environnement sécurisant.
La situation des jeunes migrants isolés à Paris est un enjeu qui nécessite une mobilisation collective. Il est temps de prendre conscience de la réalité de ces jeunes, de leur offrir un avenir meilleur et de faire de Paris une ville où chacun a sa place, quelle que soit son origine.