L’intervention de la Cédéao au Niger : Entre stagnation et pression – Quelles avancées concrètes ?

Titre : L’intervention de la Cédéao au Niger : quelles avancées concrètes ?

Introduction :

Depuis plusieurs mois, l’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger fait l’objet de multiples rebondissements. Alors que la réunion des chefs d’état-major en août dernier laissait présager une avancée significative, force est de constater que les choses semblent au point mort. Dans cet article, nous analyserons les raisons de cette stagnation et les implications pour la région.

Le compte à rebours qui n’aboutit pas :

Lors de la réunion des chefs d’état-major à Accra, la Cédéao avait annoncé que la date de l’intervention était retenue. Cependant, malgré cette annonce, aucune avancée concrète n’a été constatée depuis plus d’un mois et demi. Les missions de reconnaissance effectuées par la Côte d’Ivoire et le Sénégal au Bénin, identifié comme un acteur clé dans la coordination, n’ont pas été suivies d’un déploiement de troupes. Le Bénin maintient bien son état-major de l’opération, mais avec un effectif réduit.

Le Nigeria, un acteur central qui tarde à agir :

Le Nigeria, en tant que nation cadre de la Cédéao, avait un rôle essentiel à jouer, notamment en assurant les moyens aériens. Cependant, le feu vert du président nigérian, qui est également le patron de la Cédéao, se fait attendre. Cette attente prolongée soulève des interrogations quant à l’engagement réel du pays dans cette intervention. Certains officiers témoignent de leur attente de l’ordre des politiques, ce qui laisse présager une certaine inertie dans le processus.

La pression sur la junte militaire :

Malgré l’immobilisme apparent de la situation, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. La junte militaire au Niger continue de faire l’objet d’une pression de la part de la communauté internationale ainsi que de certains pays de la région. Cette pression peut expliquer la prudence et la lenteur dans la mise en place de l’intervention de la Cédéao.

Conclusion :

L’intervention de la Cédéao au Niger, bien que prometteuse au départ, se retrouve aujourd’hui dans une impasse. Les raisons de cette stagnation semblent multiples, allant de l’attente du feu vert du Nigeria à la pression exercée sur la junte militaire. Il est essentiel que les parties prenantes redoublent d’efforts pour trouver une solution rapide et efficace afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et garantir la stabilité dans la région.