Les inondations qui ont frappé la ville de Derna en Libye ont laissé des traces indélébiles tant sur le plan physique que psychologique. Dans la nuit du 10 au 11 septembre, la tempête Daniel a engendré des dégâts considérables, faisant plus de 4 000 victimes et un nombre encore inconnu de disparus. Avant cette tragédie, la ville abritait une population de 100 000 habitants. Aujourd’hui, le centre-ville est quasiment désert, dévasté par les eaux déchaînées.
Dans un récent reportage réalisé par les envoyés spéciaux Nissim Gasteli et Madjid Zerrouki pour le Monde Afrique, la détresse psychologique des sinistrés est mise en lumière. Les habitants de Derna sont plongés dans une phase de stress post-traumatique aiguë, vivant difficilement les conséquences de cette catastrophe naturelle.
Les images qui ont émergé de Derna après les inondations sont déchirantes. Les rues dévastées, les maisons détruites, les corps sans vie, tout rappelle le cauchemar vécu par la population. Mais au-delà de ces dégâts matériels, ce sont les blessures invisibles qui sont le plus difficile à guérir. Les survivants sont maintenant confrontés à des séquelles psychologiques profondes.
Dans cette ambiance de deuil et de désolation, le reportage met en avant le vide qui règne dans les rues de Derna et le silence qui enveloppe la ville. Les habitants qui ont choisi de rester pour reconstruire leur vie sont confrontés à un sentiment de perte et de désespoir. Les blessures émotionnelles sont palpables, et la reconstruction de la ville ne pourra pas se faire sans prendre en compte cet aspect essentiel.
La tempête Daniel a causé bien plus que des dégâts matériels, elle a bouleversé la vie de milliers de personnes, entraînant des conséquences profondes sur leur santé mentale. Les sinistrés sont en proie à des sentiments de peur, d’anxiété et de traumatisme. Les images de cette catastrophe hantent leurs esprits et les empêchent de se reconstruire.
Il est donc essentiel de porter une attention particulière à la dimension psychologique dans le processus de reconstruction de Derna. Des mesures doivent être prises pour accompagner les habitants dans leur guérison, en mettant en place des programmes de soutien psychologique adaptés. Cette prise en compte de la détresse psychologique permettra de restaurer l’espoir et de redonner aux habitants de Derna la force nécessaire pour se reconstruire.
En conclusion, les inondations à Derna en Libye ont laissé derrière elles des blessures invisibles profondes. La détresse psychologique des sinistrés est une réalité qui doit être prise en compte dans le processus de reconstruction de la ville. Le soutien psychologique devient une nécessité pour permettre aux habitants de Derna de se remettre sur pied et de retrouver un semblant de normalité après cette terrible catastrophe.