« Démission des mandataires publics actifs avant les élections en RDC : une exigence de transparence et d’équité pour des élections libres et démocratiques »

Démission de mandataires publics actifs avant les élections en RDC : une exigence de transparence et d’équité

Dans le cadre des élections prévues en décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), la ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda, a récemment lancé une directive exigeant que tout mandataire public actif candidat aux élections dépose sa lettre de démission avant la date limite de dépôt des candidatures à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette mesure vise à garantir l’équité et la transparence du processus électoral en évitant tout conflit d’intérêts potentiel.

Selon la correspondance du ministère consultée par POLITICO.CD, cette exigence s’applique également aux directeurs généraux et à leurs adjoints du service public en RDC. Le décret portant statut des mandataires publics dans les entreprises du Portefeuille de l’État stipule en effet que les fonctions de mandataire public actif sont incompatibles avec l’exercice d’un mandat politique, ainsi qu’avec toute activité commerciale similaire ou concurrente à l’objet social de l’entreprise du Portefeuille de l’État.

La démission volontaire des mandataires publics actifs doit être notifiée au ministre ayant le Portefeuille dans ses attributions, avec une volonté sans équivoque et inconditionnelle de mettre fin à leur mandat. Cette notification est ensuite transmise au Conseil des ministres et au Président de la République. Si aucune décision n’est prise dans un délai de deux mois, la démission est considérée comme acceptée et un intérim est organisé par le Conseil d’administration.

Cette mesure vise à garantir l’égalité des chances entre tous les candidats en éliminant tout favoritisme basé sur des liens politiques ou institutionnels. Elle contribue également à préserver l’intégrité du processus électoral en évitant les conflits d’intérêts et en assurant une séparation claire entre les mandats politiques et les fonctions publiques.

En demandant la démission des mandataires publics actifs avant leur candidature aux élections, la ministre du Portefeuille envoie un message fort sur l’importance de l’indépendance et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques. Cela permettra également de renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral en garantissant la neutralité et l’impartialité des institutions.

Il reste maintenant à voir comment cette directive sera mise en œuvre et quel impact elle aura sur la composition des candidatures aux élections. Cette mesure marque en tout cas une volonté claire de la part des autorités congolaises de promouvoir une gouvernance transparente et équitable, et de garantir des élections libres et démocratiques en décembre prochain.