Le pays est actuellement secoué par des mouvements de grève des enseignants, mécontents des mesures gouvernementales mises en place pour répondre à leurs revendications. Malgré les quelques promesses tenues par le gouvernement, les enseignants estiment que les mesures prises sont insuffisantes et ne répondent pas à leurs attentes.
Ces grèves perturbent le bon déroulement de l’année scolaire, avec des enseignants qui choisissent de ne pas dispenser leurs cours ou de se rendre dans les établissements scolaires sans enseigner. Les syndicats d’enseignants fondent de grands espoirs sur la tenue d’un « Forum national de l’Éducation », qui permettrait de fixer les nouvelles orientations de la politique éducative du pays.
Les revendications des enseignants sont multiples et vont au-delà des mesures conjoncturelles prises par le gouvernement. Ils réclament notamment l’application effective du « Statut particulier de l’enseignant », signé depuis 2000. D’autres revendications portent sur le rééchelonnement indiciaire, le paiement des primes supprimées depuis des années, la contractualisation des instituteurs de l’enseignement technique, l’automatisation des avancements, entre autres.
Depuis de nombreuses années, le secteur de l’éducation est confronté à des crises récurrentes, avec des enseignants qui se sentent négligés par le gouvernement et dont les revendications restent sans réponse. Selon les syndicats, cela est dû à un manque de volonté politique de la part des autorités.
Le « Forum national de l’Éducation » est perçu comme une opportunité pour les enseignants de faire entendre leurs voix et de participer à la définition d’une nouvelle politique éducative pour le pays. Ils espèrent que cette instance réunissant toutes les parties prenantes du secteur permettra d’analyser en profondeur les problèmes et de proposer des solutions plus adéquates. Cependant, certains syndicats soulignent l’importance de prendre en compte à la fois les problématiques globales et particulières, afin d’éviter les incohérences dans les réformes actuelles.
En conclusion, les grèves des enseignants au Cameroun témoignent des difficultés persistantes dans le secteur de l’éducation. Les revendications des enseignants sont multiples et révèlent une exigence de reconnaissance et de meilleures conditions de travail. Le « Forum national de l’Éducation » est attendu comme une occasion de remédier à ces problèmes et de fixer une nouvelle politique éducative.