Le président Félix Tshisekedi a récemment affirmé devant la presse à New York qu’il n’y avait jamais eu d’arrangement frauduleux lors de l’élection présidentielle de 2018 en République démocratique du Congo. Cette déclaration a suscité une réaction rapide de Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui affirme être l’un des corédacteurs d’un accord politique signé par Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.
Selon Nangaa, cet accord aurait été certifié et validé par trois chefs d’État africains, notamment l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya. Il soutient que cet accord a permis la première passation du pouvoir en RDC sans effusion de sang, un événement salué par la communauté internationale. Cependant, le secrétaire général adjoint du parti présidentiel UDPS, Déo Bizibu Balola, qualifie ces déclarations d’anciens régimes et de balivernes.
Cette révélation de Nangaa soulève des questions sur le rôle de la Céni et son impartialité lors du scrutin contesté de 2018. Certains observateurs remettent en cause la validité des résultats de l’élection et estiment que l’implication de Nangaa dans la négociation pour la formation d’une majorité parlementaire et d’un gouvernement remet en question l’indépendance de la Céni.
Il est important de noter que Nangaa est actuellement sous le coup de sanctions des États-Unis pour corruption et entrave au processus démocratique. Il s’est exilé en Belgique après s’être proclamé candidat à la prochaine élection présidentielle et avoir créé son propre parti politique.
Cette révélation publique de Nangaa sur l’existence d’un accord politique pose des questions sur la transparence et l’intégrité du processus électoral en RDC. Une enquête pourrait être nécessaire pour clarifier la situation et rétablir la confiance du public dans le système politique du pays.
En conclusion, cet échange public entre le président Félix Tshisekedi et Corneille Nangaa met en lumière les tensions et les controverses entourant l’élection présidentielle de 2018 en RDC. Il soulève des questions sur l’intégrité du processus électoral et met en doute l’impartialité de la Céni. Une enquête approfondie pourrait être nécessaire pour faire la lumière sur ces allégations et rétablir la confiance du public dans le système politique du pays.