L’actualité brûlante lors de la 78e Assemblée générale des Nations Unies a été marquée par le discours offensif du ministre de la Fonction publique du Burkina Faso, Bassolma Bazié. Pendant son intervention de 40 minutes, il n’a pas mâché ses mots en dénonçant l’hypocrisie des puissances occidentales, en particulier la France, dans le soutien à d’autres pays en conflit, tandis que le Burkina Faso se retrouve bloqué dans sa lutte contre les groupes armés et terroristes.
Bazié a souligné que non seulement le Burkina Faso a été confronté à des coupures d’aides et à l’annulation de conventions de formation de ses forces de défense, mais il a également déploré le blocage délibéré du matériel militaire commandé par le pays. Il a pris l’exemple des vecteurs aériens nécessaires au contrôle et à la défense du territoire, dont les composants devaient provenir de différentes nations, mais qui sont actuellement bloqués par des obstacles bureaucratiques. Ces moyens essentiels à la sécurité du Burkina Faso sont ainsi cyniquement entravés, ce à quoi Bazié s’est fermement opposé.
Le ministre burkinabè a également fait savoir que son pays ne dépendra plus des autres nations pour sa sécurité. Il a affirmé la volonté du Burkina Faso de choisir ses partenaires de manière souveraine et d’acheter ses moyens de défense où il le souhaite. Bazié a clairement indiqué que les partenariats militaires seront recherchés avec des pays tels que la Russie, l’Iran, l’Azerbaïdjan, Cuba, le Nicaragua ou encore la Corée du Nord, sans l’intermédiaire ni la permission de quiconque.
Cette déclaration forte envoie un message clair sur la volonté d’indépendance et de souveraineté du Burkina Faso vis-à-vis de ses puissants partenaires internationaux. Le pays s’affirme, prêt à se défendre par ses propres moyens et à trouver des alternatives pour assurer sa sécurité nationale.
Le discours de Bazié à l’ONU a suscité de vives réactions et ouvre la voie à un débat essentiel sur les relations entre pays du Sud et puissances occidentales. Cette prise de position courageuse du Burkina Faso résonne comme une remise en question des dynamiques de pouvoir internationales et soulève des questions sur la pertinence des alliances traditionnelles.
L’avenir dira comment cela se traduira concrètement pour le Burkina Faso et s’il trouvera les partenaires adéquats pour combler les lacunes dans sa sécurité nationale. En attendant, la voix forte et déterminée de Bassolma Bazié lors de la 78e Assemblée générale des Nations Unies restera dans les annales diplomatiques comme un appel à l’autonomie et à la souveraineté des nations africaines.