Pierre Kayondo, un homme suspecté de participation active au génocide de 1994 au Rwanda, a récemment été arrêté par les autorités françaises. Âgé d’environ 70 ans, Kayondo vivait depuis de longues années au Havre, en Normandie. Cette arrestation fait suite à une plainte déposée par le Collectif des parties civiles du Rwanda, qui traque les génocidaires présumés en France depuis plus de deux décennies.
Selon les témoignages recueillis par le Collectif, Pierre Kayondo aurait joué un rôle actif dans l’organisation des exterminations à Ruhango et à Tambwe, dans la préfecture de Gitarama. En tant que préfet et député, il aurait formé des groupes de miliciens interahamwe, fourni des armes et participé à des réunions visant à coordonner les massacres. De plus, il aurait également eu des responsabilités dans la gestion de la radio des Mille Collines, qui appelait à la violence contre les Tutsis.
L’arrestation de Pierre Kayondo marque une avancée dans la lutte contre l’impunité des génocidaires rwandais vivant en France. Le pays exerce en effet sa compétence universelle pour juger ces crimes, bien que les parties civiles déplorent le retard pris par la justice française. Plusieurs autres dossiers rwandais sont actuellement en cours d’enquête, et le procès de l’ancien gendarme Philippe Hategekimana ainsi que celui du médecin Sosthène Munyemana sont à venir.
Le Collectif des parties civiles du Rwanda se félicite de cette arrestation, considérant qu’elle permet de mettre hors d’état de nuire un rouage important du génocide rwandais. Les témoignages recueillis au Rwanda et les preuves fournies dans la plainte déposée contre Kayondo attestent de son rôle grave dans les massacres perpétrés contre les Tutsis.
Cette arrestation rappelle l’importance de la justice internationale dans la lutte contre les crimes contre l’humanité. Bien que les génocides puissent sembler loin dans le temps, il est essentiel de poursuivre les auteurs de ces atrocités afin d’établir la vérité, de rendre justice aux victimes et de prévenir de nouveaux génocides à l’avenir.
En conclusion, l’arrestation de Pierre Kayondo en France constitue une étape significative dans la poursuite des génocidaires présumés du Rwanda. Cette action témoigne de l’engagement de la justice française à lutter contre l’impunité et à rendre justice aux victimes. Il est essentiel de continuer à soutenir ces efforts pour que les responsables des crimes contre l’humanité soient traduits en justice et que les victimes obtiennent réparation.