La commémoration de la mort des manifestants en Iran : l’oppression continue
Depuis le début du mouvement « Femme, vie liberté » en septembre 2022, les familles des manifestants tués font face à une répression implacable de la part des autorités iraniennes. Avec l’approche de chaque anniversaire de décès, les tentatives de commémoration sont systématiquement entravées, avec des arrestations, des menaces de mort et des attaques directes des forces de sécurité.
Ces derniers jours, les tensions ont atteint un niveau extrême, avec l’attaque de la maison de la famille Heidary. Javad Heidary, manifestant de 40 ans, a été tué par les forces de sécurité du régime iranien le 22 septembre 2022. Sa famille souhaitait lui rendre hommage en commémorant sa mort, mais les autorités ont réagi avec une violence inouïe.
Une cohorte de voitures et de forces de maintien de l’ordre a encerclé le village de la famille Heidary, bloquant les routes menant au village et au cimetière où repose Javad Heidary. La connexion internet du village a également été coupée pour empêcher toute communication avec l’extérieur. Les forces de sécurité ont même utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour attaquer la maison de la famille, blessant plusieurs membres, y compris des enfants.
Ces attaques ne sont malheureusement pas isolées. Les autorités iraniennes tentent par tous les moyens de faire taire les familles et les proches des manifestants décédés. Assignations à résidence, menaces de mort, convocations : rien n’est épargné à ceux qui osent commémorer la mort de leurs proches et exprimer leur opposition au régime.
Les vidéos et témoignages partagés sur les réseaux sociaux témoignent de la violence et de l’oppression continues dont sont victimes ces familles. Les images de ces manifestants courageux qui osent défier les forces de sécurité pour honorer la mémoire de leurs proches sont autant de rappels poignants de la nécessité de lutter pour la liberté et les droits fondamentaux en Iran.
Alors que ces commémorations sont réprimées dans le sang, il est essentiel que la communauté internationale reste attentive à la situation en Iran et condamne fermement ces exactions. Les droits de l’homme ne doivent pas être bafoués, et les familles des manifestants méritent soutien et solidarité dans leur quête de justice.
Il est temps de mettre fin à l’oppression et d’œuvrer pour un Iran où la liberté d’expression et la dignité humaine sont respectées. La commémoration de la mort des manifestants est bien plus qu’un acte de mémoire, c’est un symbole de résistance et d’espoir pour un avenir meilleur.