Les débats à l’Assemblée générale des Nations unies continuent de susciter de vifs intérêts et lors de la séance de ce jeudi, c’est le président de transition de la Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, qui a fait une entrée remarquée à la tribune. Son discours, axé sur l’Afrique en général plutôt que sur son propre pays, a suscité de nombreuses réactions et a mis en avant une nouvelle vision de la gouvernance sur le continent.
Le président de transition a vivement dénoncé le modèle de gouvernance occidental qu’il estime être un échec en Afrique. Selon lui, ce modèle a été imposé au continent et il peine à s’adapter à la réalité africaine. Le colonel Doumbouya a affirmé que ce modèle, bien que bon et efficace pour l’Occident, n’a pas réussi à prendre racine en Afrique. Il a ainsi appelé à repenser la manière de gouverner en prenant en compte les spécificités et les besoins du continent.
Le chef d’État guinéen a également dénoncé les catégorisations utilisées par les autres nations pour cantonner les États africains. Il a affirmé que la Guinée et l’Afrique en général ne sont ni pro, ni anti-Américains, ni pro, ni anti-Chinois, ni pro, ni anti-Français, ni pro, ni anti-Russes. Ils sont tout simplement pro-Africains. Il a ainsi souligné l’importance de se libérer des influences étrangères et de prendre en main leur propre destin pour les pays africains.
Mamadi Doumbouya a également invité la communauté internationale à regarder l’Afrique avec des yeux neufs et à établir une coopération franche basée sur un esprit de partenariat gagnant-gagnant. Il a souligné que l’Afrique dispose d’une population de plus d’un milliard d’Africains, dont environ 70% sont des jeunes ouverts sur le monde et déterminés à prendre en main leur destin. Selon lui, il est donc temps de reconnaître le potentiel de l’Afrique et d’engager des actions concrètes pour favoriser son développement.
Le discours du président de transition de la Guinée a également mis en avant sa vision de la démocratie. Il s’est défendu d’être un dictateur cherchant à imposer sa volonté par la force. Il a dénoncé les manipulations politiques qui permettent à certains dirigeants de se maintenir indéfiniment au pouvoir et a rappelé que son intervention en Guinée visait à éviter un chaos total et à garantir le bien-être du peuple.
En conclusion, le discours de Mamadi Doumbouya à l’Assemblée générale des Nations unies a été marqué par une volonté d’affirmer le besoin d’une gouvernance adaptée à la réalité africaine et de rompre avec les influences étrangères. Il a appelé à une coopération franche et équitable avec la communauté internationale, mettant en avant le potentiel de l’Afrique et la détermination de sa jeunesse. Son discours a ainsi suscité de nombreux commentaires et a ouvert des perspectives pour une nouvelle approche de la politique en Afrique.