Titre : Victoire historique pour les peuples autochtones du Brésil : la Cour suprême reconnaît leurs droits sur leurs terres ancestrales
Introduction :
Les peuples autochtones du Brésil ont remporté une victoire sans précédent le jeudi 21 septembre, lorsque la Cour suprême du pays a confirmé leur droit sur leurs terres ancestrales. Ce jugement historique rejette la thèse du « cadre temporel » défendue par le lobby de l’agro-négoce, et consolide ainsi les droits des populations autochtones face à la déforestation et au réchauffement climatique. Cet article revient sur les enjeux du procès, les réactions des différentes parties et les implications pour l’avenir des peuples autochtones au Brésil.
Le rejet de la thèse du « cadre temporel » :
Le procès en question a débuté en août 2021 et a été suspendu à plusieurs reprises avant d’aboutir à cette décision historique. La majorité des juges de la Cour suprême a voté contre la thèse du « cadre temporel », qui proposait de reconnaître comme terres revenant de droit aux autochtones uniquement celles qu’ils occupaient ou revendiquaient officiellement au moment de la promulgation de la Constitution en 1988. Cette thèse avait été défendue par le lobby de l’agro-négoce au nom de la « sécurité juridique » des exploitants, mais elle aurait pu avoir des conséquences catastrophiques pour les populations autochtones.
Une victoire pour les populations autochtones et la lutte contre la déforestation :
La décision de la Cour suprême est une victoire majeure pour les peuples autochtones du Brésil, en particulier ceux de la région amazonienne. En plus de préserver leurs droits sur leurs terres ancestrales, ces réserves sont également cruciales dans la lutte contre la déforestation et le réchauffement climatique. Les scientifiques considèrent en effet que les terres autochtones sont des remparts contre la destruction de l’environnement et jouent un rôle clé dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Un appel au gouvernement de Lula da Silva :
Cette victoire est également un appel au gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, qui est revenu au pouvoir en janvier, pour qu’il prenne des mesures concrètes en faveur de la protection des terres indigènes. Les homologations de nouvelles réserves étaient en effet restées à l’arrêt pendant plus de cinq ans, jusqu’à ce que Lula da Silva en autorise la création de huit. Cependant, sur les plus de 700 réserves déjà délimitées au Brésil, près d’un tiers d’entre elles n’ont pas encore été officiellement homologuées. Il est donc crucial que le gouvernement agisse rapidement pour garantir les droits et la sécurité des peuples autochtones.
Conclusion :
La décision de la Cour suprême du Brésil de reconnaître les droits des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales est un événement historique. Elle offre une lueur d’espoir pour la préservation de l’environnement, la lutte contre la déforestation et la protection des cultures autochtones. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre cette décision et préserver les droits des peuples autochtones. Le gouvernement brésilien doit maintenant prendre des mesures concrètes pour garantir la protection des terres indigènes et soutenir les initiatives de développement durable mises en place par les communautés autochtones.