« Répression meurtrière à Goma : Inhumation controversée des victimes suscite l’indignation et les manifestations »

Goma, une ville meurtrie par la répression : Inhumation des victimes de la violence

La journée du 18 septembre 2023 a été une journée tendue à Goma, en République démocratique du Congo. Malgré les mouvements de protestation dans plusieurs quartiers de la ville, les autorités ont procédé à l’inhumation de 57 personnes décédées il y a trois semaines lors de la répression du 30 août.

Ces victimes, toutes tuées lors d’une intervention militaire contre une secte locale qui avait appelé à la manifestation contre la Monusco, ont été enterrées au cimetière Makao à Goma. Cependant, les familles des victimes ont exprimé leur désaccord et exigé un report des funérailles afin de pouvoir identifier les corps de leurs proches.

Malheureusement, les autorités n’ont pas pris en compte les demandes des familles et ont procédé à l’enterrement sans leur consentement. Cette décision a été vivement critiquée par Steward Muhindo, militant de la Lucha, qui souligne le manque de respect des autorités envers les victimes et leurs familles.

Dans la culture africaine, le deuil et les funérailles représentent un moment de complicité entre les vivants et les morts. Le fait que les autorités décident unilatéralement d’organiser l’enterrement sans l’accord des familles est une situation révoltante et méprisante envers les victimes.

Face à cette situation, des manifestations et des barricades ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville pour protester contre cette inhumation unilatérale. Le vice-Premier ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place afin de rencontrer les membres des familles et tenter de trouver un consensus. Malheureusement, la réunion n’a pas abouti à un accord et l’enterrement a eu lieu en l’absence des familles.

Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a justifié l’accélération du processus d’inhumation en invoquant des risques sanitaires. Cependant, cette explication n’a pas convaincu les familles des victimes qui dénoncent cette décision comme une obstruction à la recherche de la vérité et à la justice.

Cette nouvelle tragédie vient s’ajouter à la liste des violences et des conflits qui secouent la région de Goma. En effet, le 30 août dernier, une répression violente a eu lieu lors d’une manifestation contre la présence de la Monusco et de la force de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est. Ces forces sont accusées d’immobilisme face à l’insécurité qui règne dans l’est de la RDC.

La situation à Goma est devenue insoutenable pour la population qui vit dans la peur et l’incertitude. Il est temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin à la violence et garantir la sécurité des habitants.

En conclusion, l’inhumation des victimes de la répression à Goma en RDC a été réalisée contre la volonté des familles, suscitant de vives réactions et des manifestations dans la ville. Cette décision des autorités témoigne d’un manque de respect envers les victimes et leurs proches, ainsi que d’une détérioration de la situation sécuritaire dans la région. Il est crucial que des mesures soient prises pour rétablir la paix et la justice à Goma.