La rentrée parlementaire en République Démocratique du Congo de septembre 2023 ne suscite guère d’enthousiasme parmi le peuple congolais. Après une législature marquée par des députés et sénateurs peu scrupuleux, le pouvoir législatif congolais a perdu toute crédibilité aux yeux de la population.
Durant toute la durée de leur mandat, les parlementaires ont priorisé la satisfaction de leurs intérêts personnels plutôt que de servir les intérêts du peuple congolais. Les débats politiques se sont transformés en tractations corrompues visant à consolider la majorité parlementaire au profit du parti présidentiel. L’opposition a été systématiquement écrasée et réduite à l’impuissance.
Le contrôle parlementaire des institutions a été négligé, laissant place à une gestion opaque et peu transparente. Les députés et sénateurs, enivrés par leurs salaires exorbitants, ont préféré les festivités et les coupes de champagne plutôt que de prendre part à un véritable travail législatif. Ce détournement de la démocratie a fragilisé profondément la République Démocratique du Congo.
Sur le plan électoral, le parlement a foulé aux pieds les lois électorales en violant à maintes reprises les procédures de validation des candidatures. Une commission spéciale a été créée dans la précipitation, conduisant à une désorganisation totale du processus d’entérinement des délégués. La démocratie congolaise en a pâti, et la crise électorale en cours en est directement impactée.
Face à ce constat accablant, la rentrée parlementaire de septembre 2023 ne représente qu’une étape inutile dans un processus législatif désastreux. Il est illusoire de penser à de nouvelles élections sans une représentation de l’opposition au sein de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Le système politique en place doit être réformé en profondeur pour restaurer la confiance du peuple congolais.
Il est temps pour la République Démocratique du Congo de mettre en place des mécanismes de contrôle parlementaire efficaces, de favoriser la transparence et l’intégrité des élections, et de donner une voix véritable à l’opposition. C’est ainsi seulement que la démocratie pourra être rétablie et que le peuple congolais pourra retrouver confiance en ses institutions.