Au Sénégal, la situation politique reste tendue alors que les avocats d’Ousmane Sonko, leader de l’opposition, ont déposé trois requêtes devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Ces demandes visent à obtenir la suspension de la dissolution du parti Pastef et le rétablissement des droits politiques de Sonko en vue de l’élection présidentielle prévue en février 2024.
Les avocats d’Ousmane Sonko ont soulevé plusieurs violations des droits de l’homme, telles que le droit à un procès équitable et le droit à la liberté d’association et de rassemblement pacifique. Ils ont également dénoncé la dissolution du Pastef en juillet dernier, qualifiant cette mesure d’arbitraire.
Maître Abdoulaye Tall, avocat et porte-parole du Pastef, affirme que le parti n’a jamais enfreint la loi et qu’il se conforme aux exigences démocratiques et constitutionnelles. Il souligne également que le Pastef est l’une des rares formations politiques à présenter régulièrement un bilan financier annuel.
Cependant, l’enjeu principal réside dans le temps restant avant la collecte des parrainages par les candidats à l’élection présidentielle. Les avocats d’Ousmane Sonko ont donc demandé à la Cour de justice de la Cédéao de se prononcer rapidement, notamment dans un délai de 48 heures après la saisine de la cour par son président concernant la radiation des listes électorales de Sonko.
La situation politique au Sénégal reste donc incertaine, mais l’espoir demeure pour Ousmane Sonko et son parti. La décision de la Cour de justice de la Cédéao pourrait avoir d’importantes répercussions sur le paysage politique sénégalais et déterminer les candidats qui participeront à l’élection présidentielle de février 2024. Il est crucial de suivre de près l’évolution de cette affaire et de rester attentif aux implications qu’elle aura pour la démocratie et les droits de l’homme au Sénégal.