Article : « Stanis Bujakera, journaliste de renom en RDC, toujours détenu : une atteinte à la liberté de la presse »
Depuis plus d’une semaine, Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de Actualité.CD et correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, est injustement détenu à la prison de Makala. Cette arrestation fait suite à la publication d’un article dans Jeune Afrique accusant les renseignements militaires d’être impliqués dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende. Pourtant, Stanis n’est pas l’auteur de cet article, mais il fait les frais de cette situation.
Cette détention suscite de vives réactions de la part des médias, des politiques, des défenseurs des droits de l’homme ainsi que des chancelleries occidentales. Amnesty International s’est également exprimé sur cette affaire, dénonçant les atteintes aux droits de Stanis Bujakera et soulignant que ces accusations visent clairement à museler les journalistes indépendants en RDC.
La situation des journalistes n’a cessé de se détériorer en RDC ces derniers mois. Sous le régime de Félix Tshisekedi, il y a eu quelques avancées au début de son mandat en 2019, mais depuis lors, la situation est revenue à la normale, avec les mêmes méthodes utilisées par les régimes précédents. Les autorités utilisent désormais un discours nationaliste pour réprimer toute voix discordante et faire taire les journalistes qui osent dénoncer les abus de pouvoir.
Cette arrestation est bien plus qu’une atteinte à la liberté de la presse. Elle est le symbole d’une situation préoccupante en RDC, où les droits humains sont bafoués et où la liberté d’expression est de plus en plus menacée. Les journalistes, qui ont un rôle essentiel dans la société, doivent pouvoir exercer leur métier en toute indépendance et sans craindre des représailles injustes.
Il est temps que les autorités congolaises prennent des mesures pour garantir la liberté de la presse et protéger les journalistes. Stanis Bujakera doit être libéré immédiatement et les accusations fallacieuses à son encontre doivent être abandonnées. La RDC doit s’engager sur la voie de la démocratie et du respect des droits fondamentaux pour assurer un avenir meilleur à son peuple.