« L’arrestation de l’ancien ministre des Eaux et Forêts suscite des interrogations sur la gestion des ressources naturelles au Gabon »

Les interpellations d’anciens ministres gabonais se poursuivent après le coup d’État qui a renversé le pouvoir d’Ali Bongo. Cette semaine, c’est l’ex-ministre des Eaux et Forêts, Lee White, qui a été interpellé par la Direction générale des recherches. Cette arrestation fait suite aux accusations de complicité de bradage des forêts qui pèsent sur lui.

Selon le Syndicat national des professionnels des eaux et des forêts (Synapef), Lee White aurait attribué deux permis d’exploitation forestière, dépassant la superficie maximale autorisée par le Code forestier gabonais. Ces permis couvriraient respectivement 57 000 hectares et 97 000 hectares, alors que le plafond fixé est de 50 000 hectares. En plus de ces accusations, l’ex-ministre est également suspecté de détournement de fonds.

L’interpellation de Lee White s’inscrit dans une série d’arrestations qui ont eu lieu depuis la prise du pouvoir par l’armée le 30 août dernier. Vincent de Paul Massassa, ancien ministre du Pétrole, et Léon Armel Bounda Balonzi, ancien ministre des Travaux publics, ont également été présentés au parquet vendredi dernier.

Ces interpellations font suite aux efforts du nouveau régime gabonais pour lutter contre la corruption et la mauvaise gestion qui auraient caractérisé le gouvernement précédent. Ces actions témoignent de la volonté de faire la lumière sur les pratiques douteuses et d’instaurer une nouvelle ère de transparence et de probité.

L’arrestation de Lee White soulève également des questions sur les pratiques de gestion des ressources naturelles au Gabon, en particulier dans le secteur des forêts, qui est source de richesse et d’emplois pour le pays. Il est à espérer que ces enquêtes aboutiront à des réformes plus rigoureuses dans ce domaine, afin d’assurer une exploitation durable des ressources naturelles du Gabon, tout en préservant son patrimoine environnemental.

Cette vague d’interpellations d’anciens ministres a suscité un vif intérêt médiatique, et le pays est en attente de nouvelles révélations et de développements dans cette affaire. Les citoyens gabonais espèrent que cela marquera le début d’une nouvelle ère de bonne gouvernance et de respect de l’État de droit dans leur pays.