L’Université des Comores est actuellement confrontée à une grève illimitée, déclenchée par les syndicats des enseignants et du personnel administratif. Depuis maintenant quinze jours, les 600 employés de l’université réclament le paiement de leurs salaires impayés et la résolution d’une crise institutionnelle qui perdure depuis six ans.
Cette situation a de lourdes conséquences sur la rentrée universitaire 2022-2023, qui n’est toujours pas validée. Les concours d’entrée pour cette nouvelle année ont également été reportés, perturbant ainsi les études de milliers d’étudiants. Face à cette impasse, la sortie de crise est attendue avec impatience.
Abdou Saïd Muignidaho, secrétaire général du syndicat des enseignants, explique que la rentrée ne pourra pas avoir lieu tant que les institutions de l’Université des Comores ne seront pas mises en place. Il s’agit notamment de nommer un président, des chefs de composantes, un conseil d’administration et un conseil scientifique.
Du côté de l’administration de l’université, on se veut rassurant en affirmant que l’État met tout en œuvre pour trouver une solution à cette situation. Ibouroi Ali Tabibou, administrateur de l’université, souligne que le gouvernement a pris en compte les demandes du syndicat et que les trois mois de salaires impayés sont disponibles. Le paiement devrait donc être effectué prochainement.
Cependant, les grévistes insistent sur le fait que le règlement des salaires impayés et la résolution de la crise institutionnelle doivent être satisfaits avant qu’ils ne reprennent les cours.
Cette grève illimitée souligne une fois de plus les difficultés rencontrées par l’Université des Comores. Outre les problèmes financiers, la crise institutionnelle qui perdure depuis six ans ne fait qu’ajouter à l’instabilité de l’établissement. Cette situation préoccupante met en péril l’avenir des étudiants, qui se retrouvent dans l’incertitude quant à la poursuite de leurs études.
Il est donc primordial que toutes les parties prenantes trouvent rapidement un accord pour sortir de cette impasse. Les étudiants méritent un enseignement de qualité et l’université doit retrouver sa stabilité afin d’assurer sa mission éducative.
En conclusion, la grève illimitée à l’Université des Comores soulève de nombreuses problématiques, notamment celles des salaires impayés et de la crise institutionnelle. Il est nécessaire que toutes les parties impliquées travaillent ensemble pour trouver une solution durable et assurer ainsi l’avenir des étudiants.