Dans un nouvel épisode de violence en République démocratique du Congo (RDC), la ville de Goma a été le théâtre d’une répression brutale le 30 août 2023. Une manifestation anti-Monusco, la mission de l’ONU dans le pays, a été violemment réprimée, faisant plus d’une cinquantaine de morts. Depuis lors, les familles des victimes se battent pour récupérer les corps de leurs proches afin de leur offrir une sépulture digne.
Cependant, les autorités locales ont annoncé que les victimes seront enterrées le 18 septembre, sans avoir préalablement consulté les familles. Cette décision a suscité l’indignation et la colère parmi les proches des victimes, qui estiment ne pas avoir été associés à cette décision importante. Ils demandent également à ce que les corps soient autorisés à être identifiés avant l’inhumation afin de s’assurer de la bonne identification des défunts.
La situation est tendue entre les autorités et les familles des victimes à Goma. Les proches contestent le manque de transparence dans le processus d’enterrement et réclament une rencontre pour discuter des modalités de l’inhumation. Ils souhaitent que leurs proches soient accompagnés dignement dans leur dernière demeure.
Dans ce contexte, le ministre congolais de l’Intérieur, Peter Kazadi, s’est rendu à Goma pour rencontrer les représentants des familles des victimes. Cependant, l’heure de la rencontre reste inconnue et les familles attendent avec impatience d’avoir des réponses à leurs demandes.
Ces événements tragiques soulèvent une fois de plus des questions sur la violence en RDC et sur le respect des droits de l’homme. Les autorités congolaises doivent faire preuve de transparence et de respect envers les familles des victimes en leur donnant la possibilité de participer activement aux décisions concernant l’enterrement de leurs proches.
Il est essentiel que la justice soit rendue pour ces crimes et que les responsables de la répression soient traduits en justice. La Cour militaire de Goma a déjà engagé des poursuites contre six militaires de la garde républicaine, accusés de crimes contre l’humanité. Le procès est en cours et doit permettre de faire la lumière sur les événements de ce jour tragique à Goma.
Ces événements rappellent également l’importance du rôle des missions de maintien de la paix de l’ONU dans les régions en conflit. Malgré les critiques et les défis auxquels elles sont confrontées, ces missions jouent un rôle crucial dans la protection des populations civiles et dans la promotion de la paix et de la sécurité.
En conclusion, l’inhumation prévue des victimes de la répression à Goma soulève de nombreuses questions et tensions. Les familles des victimes doivent être associées aux décisions concernant l’enterrement de leurs proches et avoir la possibilité de les identifier correctement. Il est essentiel que la justice soit rendue et que les responsables de la répression soient traduits en justice. Ces événements mettent en évidence l’importance du respect des droits de l’homme et du rôle des missions de maintien de la paix de l’ONU dans les zones de conflit.