Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), la situation des femmes dans les camps de déplacés suscite une vive inquiétude. Selon Médecins sans frontières (MSF), le nombre d’agressions sexuelles signalées a considérablement augmenté ces dernières semaines. En moyenne, 70 femmes se présentent chaque jour dans les structures de MSF à Goma suite à des agressions sexuelles. Cette situation alarmante met en lumière les conditions de vie précaires des déplacés et souligne l’urgence d’intervenir pour assurer leur protection.
Selon Rasmané Kaboré, coordinateur d’urgence de MSF à Goma, les agressions sexuelles sont le résultat de l’insuffisance des aides fournies aux déplacés. Les besoins en nourriture, en abris et en protection ne sont pas correctement comblés, ce qui expose les femmes à des personnes malveillantes. Les camps, situés dans des zones reculées et dépourvues de protection, laissent les femmes vulnérables lorsqu’elles doivent s’aventurer dans les bois pour chercher du bois de chauffage ou pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
La situation est intolérable et nécessite une intervention rapide et coordonnée. MSF lance un appel aux bailleurs de fonds, aux acteurs humanitaires et aux autorités afin qu’ils redoublent d’efforts pour répondre aux besoins des déplacés. La seule action de MSF ne suffit pas à résoudre cette crise, et il est essentiel que tous les acteurs impliqués se mobilisent pour réduire l’exposition des femmes à ces violences.
Il est crucial de mettre en place des mesures de protection adéquates, de renforcer la surveillance des camps et d’améliorer les conditions de vie des déplacés. Cela inclut la fourniture de nourriture suffisante, de logements sécurisés et de services de santé accessibles. En outre, des efforts doivent être déployés pour sensibiliser les communautés sur les droits des femmes et lutter contre la culture du silence qui entoure souvent les agressions sexuelles.
Il est temps d’agir et de donner aux femmes des camps de déplacés en RDC la sécurité et la dignité qu’elles méritent. La protection des droits des femmes doit être une priorité absolue, afin de mettre fin à cette spirale de violence et de les aider à reconstruire leur vie après des expériences traumatisantes.