Le cacao durable et la traçabilité sont devenus des sujets cruciaux dans l’industrie du chocolat. À un an de la mise en application de la nouvelle réglementation européenne interdisant l’importation de cacao issu de zones déforestées, le Conseil café cacao ivoirien a pris des mesures pour mettre en place un système de traçabilité efficace.
L’objectif de la Côte d’Ivoire est d’être classée comme un pays à faible risque de déforestation par la Commission européenne, lui permettant ainsi de continuer à exporter son cacao en Europe. Pour atteindre cet objectif, le Conseil café cacao a travaillé sur la traçabilité du cacao ivoirien. Actuellement, 70% du cacao peut être tracé, mais d’ici à fin 2024, l’objectif est de pouvoir tracer la totalité du cacao.
Cependant, la mise en place d’un tel système de traçabilité est complexe et coûteuse. Cela nécessite l’immatriculation des planteurs et l’installation de terminaux digitaux dans les coopératives de cacao. Malgré ces difficultés, l’Union européenne s’est engagée à accompagner l’industrie dans la transition vers un cacao durable.
L’enjeu pour les importateurs de cacao en Europe est de savoir si la Côte d’Ivoire sera en mesure de respecter le calendrier proposé et de fournir du cacao durable à partir de 2024/2025. Certains importateurs pourraient anticiper ces contraintes en concluant des contrats à terme dès novembre/décembre, pour s’assurer un approvisionnement en cacao durable dès que possible.
Le cacao durable et traçable est devenu une préoccupation majeure pour l’industrie du chocolat. Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de l’impact environnemental de leurs achats et sont en demande de produits responsables. La mise en place d’un système de traçabilité efficace permettra de répondre à cette demande croissante et de promouvoir une production de cacao respectueuse de l’environnement.
En conclusion, la Côte d’Ivoire se prépare à la mise en application de la réglementation européenne sur le cacao durable et la traçabilité. Le Conseil café cacao met tout en œuvre pour assurer la traçabilité du cacao ivoirien, mais il reste encore du travail à faire. L’industrie du chocolat devra faire preuve d’anticipation et d’engagement pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de durabilité et de traçabilité.