Au Mali, le retrait des combattants du Cadre stratégique permanent de la ville de Léré soulève des préoccupations sur l’avenir de l’accord de paix

Au Mali, les combattants du Cadre stratégique permanent (CSP) ont récemment fait parler d’eux en se retirant de la ville de Léré. Cette coalition de groupes armés du Nord avait attaqué et pris le contrôle du camp militaire malien de cette ville. Cependant, ils ont décidé de quitter la ville pendant la nuit afin d’éviter d’éventuels bombardements de l’armée malienne.

Le retrait des combattants du CSP de la ville de Léré a été confirmé par plusieurs sources civiles locales. Actuellement, le calme règne dans la ville et aucune information sur le bilan de l’attaque n’a été communiquée. Les autorités maliennes ont qualifié cette attaque de « forces du mal » et ont affirmé être mobilisées pour défendre leurs positions et assurer la sécurité des populations.

Il est important de noter que cette attaque fait suite à une série d’attaques menées par le CSP dans la région, notamment à Bourem où une base des Forces armées maliennes avait été ciblée. Les combattants du CSP estiment que leurs opérations relèvent de la légitime défense, accusant l’armée malienne et les supplétifs russes du Groupe Wagner de violer l’accord de paix de 2015.

Face à cette situation, les autorités maliennes accompagnées de celles du Niger et du Burkina Faso ont créé l’Alliance des États du Sahel, avec pour objectif de renforcer leur coopération pour lutter contre le terrorisme et préserver leur souveraineté territoriale. Cependant, les moyens militaires concrets qui seront mobilisés restent encore inconnus.

Ces récents affrontements mettent en lumière la fragilité de l’accord de paix de 2015 au Mali, qui semble s’éloigner de plus en plus avec chaque nouvel affrontement. La médiation internationale pour le suivi de cet accord, menée par l’Algérie, n’a plus communiqué officiellement depuis juin dernier.

En parallèle, les attaques des groupes signataires de l’accord de paix s’ajoutent à celles perpétrées par les jihadistes du Jnim, lié à Aqmi. Ces attaques ont causé la mort d’un nombre important de personnes et ont créé une situation de blocus à la ville de Tombouctou depuis plus d’un mois.

Dans ce contexte, il est crucial de trouver des solutions durables pour rétablir la stabilité et la paix dans la région du Sahel. La coopération entre les pays concernés et la médiation internationale joueront un rôle déterminant pour parvenir à cet objectif.