« Violence au Kwango : attaque meurtrière des miliciens Mobondo à Ipongi, la région en proie à l’insécurité »

Violence au Kwango : l’attaque meurtrière des miliciens Mobondo à Ipongi ravive les tensions dans la région

Le village d’Ipongi, situé dans le territoire de Popokabaka, province du Kwango, a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par des miliciens Mobondo le vendredi 11 août. Selon les informations disponibles, au moins dix personnes ont perdu la vie lors de cette incursion, et plusieurs maisons ont été incendiées.

L’origine de cette violente attaque remonte à l’arrestation du « colonel » des miliciens Mobondo par la population du village voisin, Fama Kolonga. Ce leader milicien a été transféré à la ville de Kenge pour être interrogé, suscitant ainsi la colère de son groupe. En représailles, les miliciens ont lancé leur assaut contre le village d’Ipongi, faisant des victimes parmi les habitants et prenant d’autres en otage.

Le gouvernement provincial du Kwango, par la voix de son porte-parole Adelard Nkisi, a déclaré que le bilan des victimes était encore provisoire, compte tenu de la situation sur le terrain. Il a exprimé sa préoccupation quant au sort des personnes prises en otage par les miliciens, affirmant avoir pris des mesures pour envoyer des forces de sécurité afin de rétablir la sécurité dans la zone.

Cette attaque rappelle la fragilité de la situation sécuritaire dans la région du Kwango, où le gouvernement avait déjà instauré un couvre-feu de 22h à 6h du matin pour tenter de limiter les actes de violence. Face à cette escalade de la violence, le vice-président de la société civile du Kwango a appelé à l’ouverture d’un dialogue avec la milice Mobondo afin de mettre fin à cette insécurité.

La situation au Kwango souligne une fois de plus les défis auxquels la République démocratique du Congo est confrontée en matière de sécurité. Des efforts supplémentaires doivent être déployés pour renforcer les mesures de prévention et de lutte contre les groupes armés et protéger la population civile.

Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un processus de dialogue et de recherche de solutions durables afin de rétablir la paix et la sécurité dans la région du Kwango et dans l’ensemble du pays. La violence ne peut jamais être une solution, et seule une approche pacifique et inclusive permettra de construire un avenir meilleur pour tous les Congolais.