L’actualité brûlante dans la province du Haut-Uélé en République démocratique du Congo a captivé l’attention du public. Les accusations de détournement de fonds qui pèsent sur le gouverneur Christophe Baseane Nan ont suscité une vive indignation parmi la population. Cette affaire a récemment trouvé un écho national avec l’arrivée du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Peter Kazadi, dans la région.
Le rapport d’enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) publié en avril dernier a révélé des présumés détournements de deniers publics par le gouverneur. Les habitants du Haut-Uélé demandent des comptes et réclament que justice soit faite. Sur des banderoles et dans les chants hostiles, ils expriment leur soutien à la lutte contre la corruption initiée par le chef de l’État.
Les accusations portent sur diverses infractions, notamment la pré-affectation et le détournement des recettes de péage, le prélèvement anticipé des recettes fiscales, l’utilisation de prêts bancaires non justifiés, le détournement des fonds de rétrocession du pouvoir central, le détournement des recettes de péage aux points de contrôle, ainsi que des irrégularités dans les marchés publics et le non-paiement des agents de la province.
En plus de ces accusations de détournement de fonds, les habitants dénoncent également l’inaction du gouverneur en matière de développement. Ils soulignent l’absence de routes asphaltées et la stagnation de la province sous sa gouvernance. Anciens ministres et élus locaux déplorent le manque d’initiative et remettent en question les priorités du gouverneur, soulignant ses liens supposés avec des affaires personnelles.
L’arrivée du vice-Premier ministre Peter Kazadi dans la région a ravivé les tensions et les demandes de démission du gouverneur. Les habitants considèrent cette visite comme une occasion de renforcer leur appel à la fin de l’impunité et à l’avènement de l’état de droit dans la province du Haut-Uélé.
Cette affaire met en lumière l’importance de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion des fonds publics. Elle reflète également les aspirations des citoyens congolais à un leadership responsable et à des dirigeants qui agissent dans l’intérêt du développement de leurs régions.
Alors que l’enquête se poursuit et que la pression populaire augmente, il reste à voir quelles seront les décisions prises par les autorités compétentes et si le gouverneur du Haut-Uélé sera tenu pour responsable de ces présumés actes de malversation. En attendant, la population continue de demander des réponses et de réclamer un changement significatif pour l’avenir de leur province.