Les Partis Politiques en RDC : Une Course Contre la Montre pour les Recalés des Élections Législatives
En République démocratique du Congo (RDC), la période pré-électorale est synonyme d’effervescence politique. Alors que les élections législatives nationales approchent à grands pas, plusieurs partis politiques et regroupements se retrouvent dans une course contre la montre pour être officiellement en lice. Cependant, certains ont été recalés par la Commission électorale (Céni), ce qui les pousse à saisir la Cour constitutionnelle dans un ultime espoir d’être réintégrés dans la compétition.
Parmi les recalés, le regroupement Alliance des Congolais pour la refondation de la nation (ACRN) attire particulièrement l’attention. Ce dernier soutient depuis plusieurs mois la candidature du Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege, à la présidentielle. Selon Roger Puati, le président de l’ACRN, cette exclusion serait une manœuvre du pouvoir en place pour affaiblir la candidature de Mukwege, qui bénéficie d’une popularité croissante dans le pays.
La principale raison invoquée par la Céni pour ces exclusions est le non-respect du quota requis de 60% de candidats par rapport aux sièges en jeu. Sur les 51 formations politiques recalées, aucune n’a réussi à présenter suffisamment de candidats pour atteindre ce seuil. Seules soixante-six structures politiques ont été provisoirement retenues.
Le président de l’ACRN dénonce toutefois des irrégularités dans ce processus de sélection. Il affirme que son regroupement a soumis plus de 300 candidatures, démontrant ainsi qu’il a bel et bien atteint le quota exigé. Il entend donc déposer un recours devant la Cour constitutionnelle afin de prouver sa légitimité.
Au-delà de ce cas particulier, certains acteurs politiques critiquent la loi électorale qui impose un pourcentage aussi élevé de candidats à présenter. Ils estiment que cela crée des discriminations et empêche une concurrence équitable entre tous les partis politiques. Ils soulignent également la proximité des acteurs de la Céni et de la Cour constitutionnelle avec le pouvoir en place, ce qui accentue les suspicions.
Dans tous les cas, cette course contre la montre pour les partis politiques recalés illustre l’enjeu crucial des élections législatives en RDC. Ces élections, qui se dérouleront le 20 décembre prochain en même temps que l’élection présidentielle, seront déterminantes pour l’avenir politique du pays. Les recalés espèrent donc pouvoir faire valoir leurs droits et participer activement au processus démocratique.