Les trois juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont récemment signé la Charte du Liptako-Gourma, jetant ainsi les bases de l’Alliance des États du Sahel. Cette nouvelle entité a pour objectif de créer des systèmes de défense collective et d’assistance mutuelle entre les trois pays.
La Charte stipule que toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’un des États membres sera considérée comme une agression envers les autres parties, engageant ainsi un devoir d’assistance et de secours, y compris l’emploi de la force armée en cas de nécessité. Cette coopération s’étend également à la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et les rébellions armées.
Cette initiative renforce davantage la collaboration entre les trois juntes qui ont déjà refusé d’appliquer les sanctions de la Cédéao contre le Niger et ont averti que toute intervention armée régionale serait considérée comme une déclaration de guerre. Les liens se renforcent également sur le terrain, avec l’autorisation donnée aux militaires maliens et burkinabés d’intervenir au Niger en cas d’agression.
Dans le même temps, des manifestations ont eu lieu à Niamey pour demander le départ des forces françaises du pays. Des milliers de jeunes nigériens, soutenant la junte au pouvoir, ont défilé en direction de l’aéroport, où sont basées les forces militaires étrangères. Les manifestants réclament le retrait de toutes les forces étrangères, les qualifiant d’impérialistes.
La situation dans la région du Sahel reste précaire, avec une recrudescence des attaques terroristes et des conflits armés. Cette alliance entre les trois pays vise à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région en adoptant une approche collective face aux défis sécuritaires auxquels ils sont confrontés.
En conclusion, la signature de la Charte du Liptako-Gourma et la création de l’Alliance des États du Sahel sont des étapes importantes dans la coopération entre les juntes du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces initiatives visent à renforcer la défense commune, la lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale. Il reste à voir comment ces mesures se traduiront sur le terrain et si elles parviendront à garantir la paix et la stabilité dans la région du Sahel.