L’article s’intitule : « Des élections controversées en RDC : candidats alignant des membres de leur famille comme suppléants »

« Des candidats aux élections en RDC suscitent la controverse en alignant des membres de leur famille comme suppléants »

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a enregistré un nombre record de candidats lors des élections de députés nationaux en République démocratique du Congo. Cependant, un phénomène inquiétant a été observé : de nombreux candidats ont choisi d’aligner des membres de leur famille comme suppléants. Cette pratique fait aujourd’hui l’objet de vives critiques de la part des observateurs ainsi que des membres des partis politiques.

Dans différentes régions du pays, nous constatons cette tendance à l’attribution de suppléants issus de la même famille. Par exemple, dans la circonscription électorale de Kasongo-Lunda, le candidat Doug Kulungu, membre de l’ACR, a aligné son frère et sa sœur comme suppléants. Cette pratique est également présente dans d’autres régions, telles que Kenge-Territoire, où le journaliste Émile Yimbu a choisi son épouse comme première suppléante.

Cependant, certains candidats affirment avoir choisi des membres de leur famille par « défaut », après avoir été rejetés par d’autres personnes. C’est le cas de M. Yimbu, qui déclare avoir tenté avec plusieurs personnes avant de choisir sa femme. Il ironise en précisant que sa femme n’est pas membre de sa famille, sans expliquer plus en détail cette affirmation énigmatique.

Cette pratique soulève des questions sur l’égalité des chances et la transparence des élections. En effet, certains candidats semblent vouloir se succéder en « mode famille », créant ainsi une continuité dynastique au sein du pouvoir politique. Ces choix de suppléants issus de la même famille ne font que renforcer cette perception et suscitent l’inquiétude quant à la diversité et à la représentativité au sein de l’Assemblée nationale.

Il est intéressant de noter que certains candidats qui ont soutenu des lois contre cette pratique se retrouvent aujourd’hui à l’aligner eux-mêmes. C’est le cas de Delly Sessanga, député national qui avait initié un projet de loi contre l’attribution de suppléants issus de la famille. Ironiquement, il a choisi sa jeune sœur comme première suppléante lors de ces élections.

Il est important de souligner que cette pratique n’est pas illégale selon la loi électorale en vigueur. Cependant, elle soulève des questions d’éthique et de démocratie, ainsi que des préoccupations sur la consolidation de certaines dynasties politiques. Il est essentiel que les électeurs soient informés de ces pratiques afin de prendre des décisions éclairées lors du vote.

En conclusion, l’alignement de membres de la famille comme suppléants par des candidats aux élections en RDC suscite des débats et des préoccupations. Cette pratique remet en question la diversité et la représentativité au sein de l’Assemblée nationale, ainsi que l’égalité des chances dans le processus électoral. Une réflexion sur l’éthique et la transparence des élections est nécessaire pour garantir un système démocratique juste et équitable.