« Crise du pain en Tunisie : les boulangers modernes en grève pour protester contre les mesures du gouvernement »

La crise du pain en Tunisie persiste, provoquant un sit-in massif devant le ministère du Commerce. Près de 200 propriétaires de boulangeries modernes se sont réunis pour exprimer leur mécontentement face aux mesures imposées par le gouvernement. Depuis le 1er août, ces boulangers sont en grève pour protester contre la décision du président Kaïs Saïed de limiter leur production à la seule baguette subventionnée.

La baguette subventionnée est au cœur du conflit en Tunisie. Les boulangers propriétaires de boulangeries modernes produisent non seulement cette baguette, mais également d’autres pains spéciaux. Cependant, les boulangeries traditionnelles et classées ne sont autorisées à produire que la baguette subventionnée.

Les boulangers modernes dénoncent une décision injuste qui nuit à leur activité. Ils affirment travailler de la même manière que les boulangers traditionnels et s’acquittent de leurs obligations fiscales. Ils s’interrogent donc sur les raisons pour lesquelles le gouvernement favorise les boulangeries traditionnelles et les prive de quotas de farine subventionnée.

En réponse à la grève des boulangers modernes, le ministère du Commerce a suspendu l’approvisionnement en farine et en semoule pour ces boulangeries. Une mesure qui ne fait qu’aggraver la situation et mettre en péril près de 1 500 emplois, soit environ 15 000 salariés.

Les boulangers grévistes ont organisé un sit-in devant le ministère du Commerce à Tunis pour exprimer leur désarroi. Ils réclament d’être écoutés et de pouvoir engager un dialogue constructif avec le président et le gouvernement pour trouver une solution équitable.

Cette crise du pain en Tunisie expose les tensions sociales et économiques auxquelles le pays est confronté. Elle met en lumière l’importance du dialogue et de la recherche de solutions équilibrées pour répondre aux besoins des différents acteurs de l’industrie de la boulangerie.

Il est essentiel de suivre de près l’évolution de cette crise et de soutenir les boulangers modernes dans leurs revendications légitimes. Seul un dialogue constructif et des mesures équitables pourront permettre de résoudre cette situation complexe et de garantir l’approvisionnement en pain pour tous les Tunisiens.