« Scandale des abus sexuels présumés au sein des Missions étrangères de Paris : un silence insoutenable »

Titre : Un si lourd silence : les abus sexuels présumés au sein des Missions étrangères de Paris

Introduction

L’Église catholique est une nouvelle fois secouée par un scandale d’abus sexuels, cette fois-ci impliquant les Missions étrangères de Paris (MEP). Les journalistes de France 24, Karina Chabour et Julie Dungelhoeff, ont mené une enquête révélatrice sur les activités de cette société de prêtres missionnaires présente dans de nombreux pays d’Asie. Avec plusieurs membres faisant l’objet d’enquêtes judiciaires en France, les MEP sont accusées d’avoir couvert les actes de prédateurs sexuels. Cet article plonge dans les détails de cette affaire choquante et examine les conséquences pour l’Église et les victimes.

Scandales en série

Les Missions étrangères de Paris font face à trois enquêtes judiciaires pour des abus sexuels présumés impliquant deux prêtres et un évêque. Ces enquêtes concernent des actes de « viol », de « viol aggravé » et de « tentative de viol ». Les accusés, le père Philippe, le père Aymeric et Mgr Georges Colomb, ont tous nié ces accusations. Il convient de souligner qu’ils sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.

Une investigation approfondie menée par France 24 révèle que les accusations d’abus sexuels sont loin de se limiter à la France. Dans le nord-ouest de la Thaïlande, plusieurs témoignages mettent en cause deux prêtres des Missions étrangères de Paris, qui auraient commis des agressions sexuelles sur de jeunes enfants. Ces révélations choquantes soulèvent des questions sur l’ampleur du problème et le silence qui entoure ces abus.

La loi du silence

Le reportage de France 24 met en lumière un système de silence et de couverture au sein des Missions étrangères de Paris. Au village de Chong Kaep, en Thaïlande, le pensionnat du père Tygreat a accueilli pendant des décennies de nombreux enfants karens. Malgré les rumeurs persistantes sur les agissements du père, il a pu continuer ses activités sans être inquiété. Il est accusé d’avoir monnayé des faveurs sexuelles en échange d’une promesse d’aide humanitaire et d’un avenir meilleur pour ces jeunes enfants. Il est troublant de constater que cette conduite était apparemment connue de tous, y compris au sein de l’institution religieuse.

De plus, le témoignage du père Camille Rio, qui a alerté sa hiérarchie en 2020 après avoir été informé d’une nouvelle victime en Thaïlande, soulève de graves interrogations sur la gestion de ces affaires par les Missions étrangères de Paris. Malgré ses avertissements, il affirme que rien n’a été fait et que sa relation avec l’institution s’est détériorée. Cette histoire met en évidence le manque de transparence et la réticence à prendre des mesures pour protéger les victimes.

La remise en cause d’un système

Ces révélations choquantes remettent en question le fonctionnement même des Missions étrangères de Paris. La société catholique, créée pour évangéliser les peuples d’Asie, est confrontée à des accusations qui laissent planer des doutes sur la culture de l’abus au sein de l’institution. Les paroles du père Philippe, enregistrées avec son accusateur, révèlent l’existence d’un système où il aurait été initié à une vie sexuelle active par des prêtres en position de pouvoir. Cette situation soulève des interrogations sur la responsabilité des dirigeants de l’église et la nécessité d’une réforme profonde.

Conclusion

Le scandale des abus sexuels au sein des Missions étrangères de Paris est une affaire troublante qui met en lumière les manquements de l’Église catholique dans la lutte contre les abus sexuels. Les victimes, souvent réduites au silence, ont besoin d’être entendues et soutenues. Il est urgent que l’Église prenne des mesures concrètes pour mettre fin à l’impunité et garantir la protection des plus vulnérables. Seule une profonde réforme du système pourra rétablir la confiance dans cette institution religieuse.