Au Gabon, les retraités de la fonction publique continuent de faire face à des difficultés persistantes dans le versement de leurs pensions. Malgré les promesses de résolution de ce problème après le coup d’État du 30 août 2023, les membres du Syndicat national des retraités de la fonction publique (Synareg) demeurent dans l’attente d’une solution.
Le Synareg, dirigé par Sylvain Lévy Ngambili, regroupe des retraités de divers secteurs de la fonction publique gabonaise. Ces anciens fonctionnaires, qui ont contribué pendant des années au développement du pays, voient leurs droits bafoués en matière de retraite. Au lieu de recevoir les pensions qu’ils ont légitimement gagnées, ils se voient attribuer des montants minimes qualifiés de « mini-retraites ».
Cependant, ces difficultés ne sont pas nouvelles. Depuis 2015, la Caisse de retraite affirme manquer de fonds en raison du non-versement des cotisations par le trésor public. Les retraités du Gabon sont ainsi confrontés à une situation alarmante où leurs cotisations ne sont pas utilisées à bon escient, au détriment de leur bien-être.
Sylvain Lévy Ngambili déplore cette situation et critique vivement la gestion des fonds de retraite par l’État. Pour lui, il est inacceptable de voir de l’argent destiné aux retraités « s’évanouir » sans explication claire. Cette situation met en évidence un manque de responsabilité de la part des autorités et une réelle négligence envers les retraités qui ont consacré leur vie au service de leur pays.
César Mavioga, membre du Synareg, pointe du doigt les détournements multiples qui ont contribué à cet état de fait. Selon lui, tant les hauts cadres que les employés de base sont impliqués dans ce système de malversation. Il exprime même son soutien au coup d’État de 2023, espérant que le nouveau président de la transition saura remédier à cette situation injuste.
Malgré cette lueur d’espoir, les retraités gabonais savent qu’ils devront faire preuve de patience avant que les institutions ne soient rétablies et que leurs droits soient respectés. Selon les estimations du Synareg, un montant considérable de 200 milliards de francs CFA manque dans la caisse de retraite des fonctionnaires, soit environ 305 millions d’euros.
Il est temps que ces problèmes récurrents de versement des pensions soient réglés de manière définitive. Les retraités de la fonction publique gabonaise méritent d’être traités avec respect et dignité, et de recevoir les sommes auxquelles ils ont légitimement droit. Il est temps de mettre fin à cette injustice et d’assurer un avenir serein aux retraités du Gabon.