La dissolution du parti de l’opposant Ousmane Sonko, son arrestation pour insurrection et complot, ainsi que sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 ont marqué l’actualité politique au Sénégal ces derniers mois.
Tout a commencé en février 2021, lorsque Sonko a été convoqué pour des accusations de viols présumés. Il a rejeté ces accusations et a dénoncé une machination politique visant à l’écarter du jeu. Malgré son immunité parlementaire, celle-ci a été levée en février 2021, ce qui a conduit à son arrestation et à trois jours d’émeutes dans plusieurs villes du pays.
Malgré ces difficultés, Ousmane Sonko a continué à jouir d’un soutien populaire important, comme en témoigne sa victoire aux élections municipales de Ziguinchor en janvier 2022. Cette victoire a renforcé ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2024, lors de laquelle il a officiellement annoncé sa candidature en août 2022.
Cependant, la route vers la présidentielle n’a pas été sans embûches pour Sonko. En mai 2023, il a été condamné en appel pour diffamation et injure publique, ce qui a soulevé des questions sur son éligibilité pour l’élection présidentielle.
Malgré cela, l’opposant a appelé ses partisans à la mobilisation et à la résistance, affirmant que seule la volonté de Dieu pouvait l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Sonko a également intensifié ses actions politiques, notamment à travers la « caravane de la liberté » qui a parcouru le pays pour mobiliser ses partisans et renforcer l’implantation territoriale de son parti.
Cette saga politico-judiciaire a captivé l’attention du public et a suscité un vif débat sur la scène politique sénégalaise. Les partisans de Sonko voient en lui un leader charismatique et une voix forte de l’opposition, tandis que ses détracteurs l’accusent d’instrumentaliser la rue pour échapper à la justice.
Il reste encore beaucoup d’incertitudes quant à l’avenir politique d’Ousmane Sonko et à son parcours vers l’élection présidentielle de 2024. Mais une chose est sûre : il continuera à être au centre de l’attention médiatique et politique au Sénégal dans les mois à venir.