La clarification de la ministre de la Culture : Pas de boycott ou de représailles contre les artistes africains, mais une adaptation aux contraintes de sécurité.

Les échanges artistiques entre la France et les pays d’Afrique de l’Ouest suscitent la polémique depuis l’annonce d’une directive visant à suspendre ces collaborations. La ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, est intervenue pour clarifier la situation et assurer qu’il n’y avait ni boycott, ni représailles contre les artistes africains.

Dans une interview sur RTL, la ministre a expliqué que cette directive était due à des raisons de sécurité liées à l’absence de service de visa opérationnel dans ces pays dirigés par des juntes militaires. Elle a précisé que cela empêchait matériellement la délivrance des visas pour venir en France. Toutefois, elle a souligné qu’il n’était pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes et que ceux qui avaient déjà des visas pour des tournées ou des spectacles prévus pourraient venir comme prévu.

Cette clarification de la ministre fait écho aux déclarations du président Emmanuel Macron, qui a affirmé que la France continuerait à accueillir les artistes du Sahel. Il a souligné que la vocation de la France était d’accueillir les artistes et les intellectuels et de les faire rayonner en toute liberté.

La directive en question a suscité de vives réactions de la part des professionnels du secteur culturel, qui ont dénoncé cette suspension de collaboration avec les artistes africains. Les syndicats ont notamment critiqué le ton comminatoire du message reçu des directions régionales de la culture, rédigé sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

La ministre de la Culture a tenu à souligner que la France avait toujours été au rendez-vous pour accueillir les artistes en danger et qu’elle continuerait à le faire. Elle a également justifié cette décision en la qualifiant d’adaptation à un contexte sécuritaire extrêmement dégradé, qui cible particulièrement les bâtiments français et les équipes françaises dans ces pays.

Il est essentiel de comprendre que cette directive ne constitue pas un boycott ou des représailles contre les artistes africains. Elle est plutôt le résultat d’une situation complexe liée à des contraintes de sécurité. La France reste engagée à soutenir les échanges artistiques et culturels avec les pays d’Afrique de l’Ouest, en veillant à la sécurité des artistes et des équipes françaises.