Le Burkina Faso et la France sont une nouvelle fois au centre de l’actualité suite à l’expulsion de l’attaché militaire français à Ouagadougou. Cette décision, annoncée par les autorités de transition burkinabè, soulève des questions et témoigne de la détérioration des relations entre les deux pays.
Dans un courrier officiel daté du 14 septembre, les autorités burkinabè ont retiré l’agrément du colonel Emmanuel Pasquier, accusant celui-ci d’activités subversives sans donner plus de détails. Cette expulsion intervient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays, avec le Burkina Faso qui avait déjà dénoncé les accords militaires conclus avec la France en mars dernier.
Cette nouvelle étape dans la dégradation des relations entre Paris et Ouagadougou soulève des interrogations quant aux motivations réelles de cette décision. Si les autorités burkinabè n’ont pas donné d’explications claires, certains avancent l’idée d’un possible projet de déstabilisation de la transition, avec la complicité de certaines chancelleries étrangères. Toutefois, ces allégations restent pour le moment sans confirmation.
Face à cette expulsion, la France a réagi en qualifiant les accusations d’activités subversives de « fantaisistes ». Une source diplomatique à Ouagadougou indique d’ailleurs que le colonel Pasquier était déjà en fin de séjour au Burkina Faso et que la France avait proposé son remplaçant, sans recevoir de réponse de la partie burkinabè.
Cette situation met en lumière les tensions entre les deux pays et pose la question de l’avenir de leur coopération militaire. Le Burkina Faso avait déjà demandé le retrait de la force française Sabre de son territoire et avait exigé le départ de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè.
Il est essentiel de suivre de près l’évolution de cette situation, car elle pourrait avoir des répercussions sur la stabilité du Burkina Faso et sur la coopération sécuritaire dans la région. La France, en tant que partenaire historique du pays, devra prendre en compte ces événements dans sa politique étrangère et trouver des solutions pour restaurer des relations saines avec le Burkina Faso.
En conclusion, l’expulsion de l’attaché militaire français au Burkina Faso est un nouvel épisode dans la détérioration des relations entre les deux pays. Les motivations réelles de cette décision restent floues, mais soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité et à la coopération sécuritaire dans la région. Il est important de suivre attentivement la situation et de mettre en place des mesures pour renouer un dialogue constructif entre les deux pays.