L’enquête sur la mort de Chérubin Okende, député d’opposition en République démocratique du Congo (RDC), a pris une tournure internationale avec l’implication de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco). L’ONU, par le biais de sa mission dans le pays, a exprimé sa volonté de participer à l’enquête sur ce qui est considéré par l’opposition comme un assassinat politique.
L’émissaire de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a annoncé cette décision lors d’une conférence de presse à Kinshasa. La Monusco a désigné le général Mody Berethe, chef de sa police, pour coordonner la participation de l’ONU dans l’enquête. Le général Berethe a précisé que la contribution de la Monusco serait principalement technique, en mettant à profit les capacités de la police technique et scientifique. Cette assistance se fera en collaboration avec les autorités congolaises et dans le respect du droit congolais et de la procédure pénale en vigueur.
Chérubin Okende avait été retrouvé mort, criblé de balles, à Kinshasa, le 13 juillet dernier. Ancien ministre et proche de l’opposant Moïse Katumbi, sa mort a suscité de vives réactions de la part de l’opposition, qui y voit un acte politique visant à réduire au silence les voix dissidentes.
L’implication de la Monusco dans l’enquête sur la mort de Chérubin Okende témoigne de l’importance accordée à la résolution de cette affaire et à la garantie de justice pour les actes commis. Elle renforce également le rôle de la communauté internationale dans la promotion et la protection des droits de l’homme en RDC.
Cette nouvelle intervention de l’ONU dans le pays rappelle la nécessité d’une coopération internationale pour faire la lumière sur les crimes politiques et garantir l’impartialité des enquêtes. Elle souligne également l’importance de renforcer les capacités des institutions locales, en l’occurrence la police congolaise, afin de mener des enquêtes approfondies et transparentes.
L’enquête sur la mort de Chérubin Okende est un test pour la justice congolaise et pour la Monusco, qui doivent démontrer leur engagement envers la vérité, la justice et la lutte contre l’impunité. Espérons que cette collaboration entre les autorités congolaises et l’ONU permettra de faire toute la lumière sur cet assassinat et d’apporter des réponses aux questions qui entourent cette tragédie.