L’actualité du football espagnol a été marquée récemment par une affaire impliquant Luis Rubiales, ancien président de la Fédération royale espagnole de football. En effet, ce dernier a fait face à des accusations d' »agression sexuelle » après avoir embrassé de force la joueuse Jennifer Hermoso lors du mondial. Vendredi dernier, Rubiales a comparu devant un juge pour répondre de ces accusations.
Au cours de l’audience, le juge a ordonné à Luis Rubiales de ne pas s’approcher à moins de 200 mètres de Jennifer Hermoso et de ne pas entrer en contact avec elle. Cette décision intervient après l’indignation internationale suscitée par cet acte de « baiser forcé » de la part de Rubiales envers la joueuse espagnole.
Dans le même temps, la crise secouant le football féminin espagnol continue de s’aggraver. La quasi-totalité des championnes du monde espagnoles a publié un communiqué demandant des changements radicaux au sein de la Fédération. Elles exigent la démission du président intérimaire, Pedro Rocha, ainsi qu’une restructuration complète de l’organigramme du football féminin.
Cette demande de changement fait suite aux récentes mesures prises par la Fédération, telles que le limogeage du sélectionneur de l’équipe féminine et la démission de Luis Rubiales de la présidence. Cependant, les championnes du monde estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes et réclament des actions plus concrètes pour assurer un réel changement au sein de l’organisation.
La décision des joueuses de conditionner leur retour en sélection à ces changements majeurs constitue un coup dur pour la Fédération, qui espérait pouvoir compter sur leur participation aux prochains matches de la Ligue des nations. Cela montre à quel point l’affaire Rubiales a profondément ébranlé la confiance des joueuses envers leur instance dirigeante.
En ce qui concerne l’affaire en question, Luis Rubiales a de nouveau nié les accusations d’agression sexuelle devant le juge. Selon lui, le baiser était consenti et n’avait aucune connotation sexuelle. Cependant, Jennifer Hermoso a maintenu sa position, affirmant qu’il s’agissait d’un acte impulsif et sexiste, non consenti.
Pour l’instant, aucune décision définitive n’a été prise dans cette affaire. Le juge devra poursuivre son instruction avant de décider s’il y a lieu de renvoyer Luis Rubiales devant la justice. Les peines encourues vont de l’amende à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à quatre ans, selon les nouveaux articles du Code pénal espagnol sur les agressions sexuelles.
Cette affaire a mis en lumière les problèmes persistants de sexisme et de discrimination dans le football espagnol, en particulier dans le domaine du football féminin. Les joueuses exigent des changements véritables et durables pour que ces comportements ne se reproduisent plus à l’avenir.
Il est primordial que les instances dirigeantes prennent en compte les revendications des joueuses et mettent en place des mesures concrètes pour garantir un environnement sûr et égalitaire pour toutes les actrices du football en Espagne. La transparence, la responsabilisation et la sensibilisation sont des éléments essentiels pour lutter contre les abus et promouvoir le respect et l’égalité des genres dans ce sport.