L’évolution des droits LGBT+ en Italie a récemment été marquée par une série de mesures restrictives à l’encontre des familles homoparentales. Sous l’impulsion de la Première ministre Giorgia Meloni, plusieurs municipalités ont décidé de restreindre la reconnaissance des parents homosexuels sur les actes de naissance de leurs enfants. Cette situation a suscité de vives réactions et protestations de la part des familles concernées et des associations LGBT+.
L’un des cas emblématiques est celui de Denise et Giulia, un couple de femmes élevant leur fils de 6 ans. Bien que l’union civile entre personnes de même sexe soit autorisée en Italie depuis 2016, la mention du deuxième parent sur les actes de naissance dépend souvent de la volonté du maire de la commune. Ainsi, dans le cas de Denise et Giulia, seule la mère biologique était inscrite sur l’acte de naissance de leur enfant. Lorsque l’enfant a été hospitalisé en urgence, Giulia s’est retrouvée face à une situation bouleversante : son statut non reconnu la mettait en position de parent fantôme, sans réellement de droits sur la santé de son enfant.
Les difficultés juridiques auxquelles sont confrontées les familles homoparentales en Italie ne s’arrêtent pas là. En plus de l’absence de reconnaissance sur les actes de naissance, l’adoption pour les couples de même sexe est également un défi. En effet, bien que la loi italienne permette depuis 2014 l’adoption de l’enfant du partenaire, la procédure est longue, coûteuse et incertaine. Les services sociaux effectuent des vérifications approfondies de la relation entre le parent non biologique et l’enfant, ce qui peut entraîner des années d’attente et des situations imprévisibles, telles que le décès d’un parent ou la rupture du couple.
Cependant, la situation actuelle en Italie est préoccupante pour les familles homoparentales. Depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni et de son parti Fratelli d’Italia, les droits LGBT+ ont subi un recul significatif. En avril 2023, la préfecture de Milan a annoncé qu’elle ne reconnaîtrait plus les couples homosexuels sur les actes de naissance, une décision également suivie par la municipalité de Padoue, qui a même demandé la modification des actes de naissance des enfants de couples de femmes nés de PMA à l’étranger pour effacer le nom de la mère non biologique.
Cette régression des droits LGBT+ en Italie suscite de vives réactions et une mobilisation intense de la part des associations LGBT+ et de l’opposition politique. Ces mesures restrictives sont perçues comme une atteinte aux droits fondamentaux des familles homoparentales et vont à l’encontre de la reconnaissance et de l’égalité des droits pour tous les citoyens.
Il est essentiel de continuer à dénoncer ces atteintes aux droits LGBT+ en Italie et de soutenir les familles homoparentales dans leurs luttes pour la reconnaissance et la protection de leurs droits. L’égalité et le respect des droits de toutes les familles, quelle que soit leur composition, doivent être défendus et promus dans tous les pays.