La situation au Mali est devenue de plus en plus préoccupante ces derniers jours, avec le retour des violences dans le nord du pays. En effet, la coalition de groupes armés du nord, le CSP-PSD, a revendiqué une attaque meurtrière contre les forces armées dans la ville de Bourem. Cette attaque marque le retour d’une guerre ouverte dans une région qui avait déjà été le théâtre d’une insurrection en 2012.
Les tensions entre les anciens groupes rebelles et les militaires au pouvoir étaient palpables depuis plusieurs mois. La coalition CSP-PSD, composée principalement de mouvements politiques et militaires touaregs, a décidé de passer à l’action en lançant cette attaque « anticipative » contre l’armée malienne et ses partenaires de Wagner à Bourem.
Ces derniers jours, les anciens groupes rebelles ont appelé à la résistance et à la mobilisation des populations locales face à l’armée malienne, accusée d’avoir violé l’accord de paix signé en 2015. Cet accord prévoyait le désarmement des rebelles et leur intégration au sein de l’administration malienne, ainsi qu’une plus grande autonomie politique pour la région du nord, appelée « Azawad » par les rebelles.
Cette attaque marque la fin de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, également connu sous le nom d’accord d’Alger. Cet accord, conclu en 2014, visait à éviter la fragmentation de l’État malien et à garantir la paix et la réconciliation nationale. Malheureusement, les discussions sur la mise en œuvre de cet accord ont été de plus en plus tendues depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 2021, jusqu’à atteindre un point de rupture.
La reprise des hostilités au Mali ravive de douloureux souvenirs, notamment l’intervention de la France en 2013 pour stopper l’avancée des groupes rebelles et jihadistes vers la capitale Bamako. Cette situation est d’autant plus inquiétante que le retrait des forces de la Minusma est en cours et que le nord du pays est confronté à une recrudescence des attaques jihadistes.
La situation au Mali est complexe et nécessite une approche globale pour parvenir à la paix et à la stabilité. Il est crucial que tous les acteurs impliqués s’engagent dans un dialogue constructif et respectent les accords déjà conclus. La communauté internationale doit également apporter son soutien afin de garantir la sécurité et le développement durable au Mali. La situation au Mali ne peut être ignorée, car elle a des implications non seulement pour le pays lui-même, mais aussi pour toute la région du Sahel.