« Coups d’État en Afrique de l’Ouest : la Cédéao appelle à la fermeté pour préserver la démocratie »

Les coups d’État en Afrique de l’Ouest : l’appel à la fermeté de la Cédéao

Dans une récente interview accordée à France 24, le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, n’a pas hésité à exprimer son opinion sur les récents coups d’État qui ont secoué la région de l’Afrique de l’Ouest. Selon lui, ces événements sont inacceptables au 21ème siècle et il insiste sur le rôle crucial de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la défense de la démocratie.

Umaro Sissoco Embaló pointe du doigt la responsabilité de la Cédéao dans la résurgence de ces coups d’État. Il estime que l’organisation aurait dû prendre des mesures fermes dès le premier coup d’État, afin de décourager de tels comportements. Selon lui, l’attitude de la Cédéao, qui a levé les sanctions au Mali, a été une « grande erreur ». Il estime également qu’une transition n’est pas acceptable dans le cas du Niger.

La crédibilité de la Cédéao est en jeu, affirme le président guinéen. L’organisation doit faire face au défi de rétablir l’ordre constitutionnel et de restaurer la démocratie dans la région. La question de l’intervention militaire de la Cédéao est donc toujours sur la table et l’organisation devra prendre une décision ferme pour faire face à ces défis.

Malgré la montée des coups d’État dans la région, Umaro Sissoco Embaló affirme ne pas craindre un tel scénario dans son pays. Cependant, il met en garde contre le retour des traditions des années 70-80, où les coups d’État étaient monnaie courante. Il appelle à une prise de conscience collective pour préserver les acquis démocratiques de la région et empêcher un retour en arrière.

La situation en Afrique de l’Ouest est donc préoccupante, avec la multiplication des coups d’État et des menaces qui pèsent sur la stabilité de la région. La Cédéao est face à un défi de taille pour rétablir l’ordre constitutionnel et restaurer la démocratie dans ces pays touchés. Il est crucial que l’organisation prenne des mesures fermes et cohérentes pour faire face à ces défis, et ainsi garantir un avenir démocratique et pacifique pour l’Afrique de l’Ouest.